Le 9ème congrès du FLN, qui aura lieu durant le premier trimestre de 2010, sera «singulier», en ce sens qu'il devrait enterrer définitivement les querelles qui ont jusque-là eu raison de la cohésion des militants, a indiqué hier Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général de l'instance exécutive du parti. Lors de la cérémonie d'installation de la commission de préparation du 9ème congrès et devant un aréopage de ministres, de parlementaires et d'autres membres de l'instance exécutive du parti qui la composent, M. Belkhadem, en rappelant la décision d'élargir la commission de préparation du congrès à tous les membres de l'instance exécutive du parti afin d'assurer la cohésion des rangs, a souligné l'ambition du vieux parti de consacrer à travers le prochain congrès le lien entre deux périodes. D'abord, la cicatrisation des blessures pour que le FLN reste la locomotive des forces politiques en Algérie. Ensuite, il s'agit de donner au parti le cadre approprié pour mettre fin aux causes de la désunion et atteindre la période de rassemblement des rangs et d'entente. Belkhadem devait insister sur la nécessité de se départir des «contentieux et calculs étroits», à travers la méthodologie que mettront en œuvre les membres de la commission de préparation. Selon lui, il est attendu du prochain congrès de mettre en œuvre un texte qui consacre la référence idéologique du FLN, car, dit-il, la déclaration du 1er Novembre est devenue une référence pour plus d'une formation politique. «Nous devrions, par le biais des groupes de travail à mettre en place, préparer l'action politique selon une méthodologie particulière», dira M. Belkhadem, en énonçant les grandes questions du programme du parti qui seront élucidées lors du congrès. Le programme du parti doit être différent, dit-il, que cela concerne le projet de société ou le programme économique, le système éducatif ou encore la problématique des jeunes, auxquels s'ajoutent des questions organiques et institutionnelles. Il a suggéré une série de questions à poser au sein des ateliers des groupes de travail, insistant sur l'ouverture du débat à tous les militants sans exclusion au sein des commissions de mouhafadhas chargés de préparer le congrès, les kasmas, ou à travers les contributions des sympathisants. Belkhadem devait souligner également la nécessité de mettre en place une littérature du parti qui consacre la continuité des générations et l'idéologie du parti, insistant sur le fait que sa formation «n'est pas seule sur la scène politique». Et d'interpeller l'assistance : «Vous n'êtes pas un parti comme les autres. Il n'est ni le produit d'une conjoncture ni d'un agrément.» Pour ce qui est du côté pratique, il dira que le dispatching proposé sur les groupes de travail n'est pas définitif et, par conséquent, chacun est libre d'intégrer le groupe qu'il voudra, à charge pour lui de prévenir avant le 10 juillet. Belkhadem a proposé sept sous-commissions devant prendre en charge les volets des textes du congrès, entre autres, les institutions, le programme général, les relations extérieures et la référence idéologique du parti.Le plan d'action du parti portant sur la préparation du congrès prévoit, entre samedi prochain, soit le jour qui suit l'université d'été, jusqu'à la mi-juillet, l'installation des commissions de préparation du congrès au niveau des mouhafadhas. S'ensuivra alors la tenue des assemblées générales des mouhafadhas et l'élection des bureaux jusqu'à la fin juillet. La fin septembre verra la collecte des contributions auprès des sous-commissions qui se réuniront pour l'élaboration des projets préliminaires de textes devant être soumis à l'approbation de l'instance exécutive et du conseil national avant de les retourner pour enrichissement vers la base. En définitive, Belkhadem a appelé à l'unité des rangs et à mettre à profit la conjoncture actuelle pour consacrer durant le congrès la capacité de mobilisation retrouvée du parti. A. R.