De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Les premières assises nationales du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH) se sont tenues, jeudi dernier à l'hôtel Sabri à Annaba, en présence du directeur de cabinet du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme ainsi que des directeurs centraux du même ministère, des ambassadeurs de Turquie, du Nigeria et le consul de Russie (invités). L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), organisatrice de cet événement d'envergure nationale, a réuni à l'occasion plus d'une centaine de ses membres pour débattre de la situation, se pencher sur le secteur et faire son diagnostic tout en prenant en compte l'environnement dans lequel évolue l'entreprise. La lettre envoyée par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, retenu à Alger, et lue par son représentant a constitué une sorte de feuille de route pour les travaux qui ont duré jusque tard dans l'après-midi pour se terminer vers 20 heures. Les participants ont été répartis en quatre groupes de travail dans des ateliers avec des objectifs bien déterminés et qui, à la fin, ont remis leurs résolutions qui seront soumises aux ministères de l'Habitat et de la PME. Ces derniers les étudieront et donneront leurs avis avant de les mettre en exécution en cas d'approbation, ce qui facilitera leur application parce que préalablement approuvés par les concernés. Le premier atelier a été consacré à l'urbanisme et à l'architecture et les participants ont eu à plancher sur les dysfonctionnements relevés, les incohérences urbaines, le respect de la réglementation régissant le secteur et les contradictions relevées dans les textes. Le second a eu à aborder l'épineux problème des matériaux de construction et les pénuries cycliques qui le secouent, tels que le ciment, le sable, les intrants, la flambée des prix ainsi que la spéculation qui influent négativement sur les délais de réalisation en pénalisant, ainsi, l'entreprise qui se trouve prise dans un engrenage duquel il est difficile de s'affranchir. Le troisième atelier s'est penché sur les impôts et les charges parafiscales qui grèvent les budgets des entreprises qui sont contraintes par les lois de payer 38% de leurs dépenses en matière de réalisation. Le quatrième et dernier atelier a soulevé la question de la mise à niveau de l'entreprise pour revoir les mécanismes de gestion existant qui ne sont plus adéquats au vu de l'évolution ainsi que des nouvelles méthodes de management qui gagneraient à être généralisées parce que plus efficaces et dont la rentabilité a été prouvée. Ces ateliers, qui ont transmis leurs résolutions et propositions au bureau de l'AGEA, espèrent les voir prises en considération par les responsables du secteur et permettre à l'entrepreneur algérien d'évoluer dans un environnement assaini qui amorcera son évolution vers une amélioration de la qualité de la prestation tout en respectant les délais fixés. M. Khelloufi, président de l'AGEA, dira de cette manifestation, la première du genre au niveau national, qu'elle est un espace d'expression pour les entrepreneurs qui pourront en toute liberté exposer leurs problèmes en présence des autorités et des responsables du secteur, comme c'est aussi l'occasion de rétablir la confiance entre les entrepreneurs et l'administration, la méfiance des uns vis-à-vis des autres n'est plus de mise et il s'agit pour tous de travailler la main dans la main pour construire le pays.