Photo : Sahel Par Abdelghani Aïchoun Coup de théâtre dans l'affaire du Comité olympique algérien (COA). Selon une source proche de l'instance olympique, le Comité international olympique (CIO) a décidé «d'invalider» les élections du 11 juin dernier qui ont porté Mohamed Belhadj à la tête du COA. Une décision justifiée par l'absence de la majorité des représentants de fédérations olympiques. Le CIO vient, de ce fait, de répondre favorablement aux doléances de ces dernières qui ont réclamé l'invalidation de cette assemblée générale élective. Il est utile de signaler que depuis quelques jours plusieurs personnalités du mouvement sportif national se sont déplacées en Suisse pour rencontrer le premier responsable du CIO, M. Jacques Rogge. C'est suite à ces entretiens que celui-ci a pris cette décision. Le CIO a également recommandé au COA d'organiser une autre assemblée générale à laquelle participera l'ensemble des fédérations, au mois de juillet prochain. Néanmoins, les nouveaux bureaux des fédérations d'escrime et de cyclisme, sujets à polémiques, ne seront toujours pas autorisés à prendre part aux élections puisque, affirme notre source, les fédérations internationales auxquelles elles sont affiliées ne les reconnaissent toujours pas. Ces nouvelles élections seront, bien évidemment, organisées sous l'égide du CIO et en présence de quelques observateurs qui se déplaceront pour la circonstance. A ce propos, il est fort à parier que le général Lassana Palenfo, représentant de M. Jacques Rogge, sera parmi ces observateurs. Il faut savoir que Palenfo, en plus d'être membre du CIO, est le président du Comité olympique ivoirien et président de l'Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA). Côté candidature, aucun nom n'a été avancé pour l'instant, même si certaines informations font état de celles de Mohamed Belhadj, qui voudrait se représenter ou bien du Professeur Hanafi, même si rien n'est encore sûr pour l'instant. En tout état de cause, cette «internationalisation» de l'affaire du COA montre bien l'état de «déliquescence» auquel est arrivé le sport algérien. Ceci, sachant que cette crise risque de perdurer encore puisque, comme signalé plus haut, l'une des raisons qui avaient poussé la majorité des fédérations à ne pas participer à l'AG précédente est principalement la non participation des nouveaux responsables de l'escrime et de cyclisme. Que vont faire actuellement ces «contestataires» alors que le CIO a réclamé de refaire ces élections tout en signalant que ces mêmes fédérations de cyclisme et d'escrime ne seront pas autoriser à y prendre part ? Il est clair que le mouvement olympique national va très mal.Ceci au moment où les plus hautes autorités du pays avaient affirmé à maintes reprises que la chose sportive doit bénéficier d'une meilleure gestion. On s'en souvient, au mois de mars dernier, lors de la campagne présidentielle, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait dénoncé la situation auquel est arrivé le sport algérien, notamment certaines pratiques qui doivent être bannies pour que le secteur retrouve son lustre d'antan. En tout cas, cette affaire doit être réglée au plus tôt et le COA doit impérativement être opérationnel dans les plus brefs délais. Différentes échéances, comme les jeux Olympiques pour la jeunesse, pointent à l'horizon. Personne n'a le droit de «bloquer» le fonctionnement d'une instance ayant à sa charge la gestion du sport qui, avant tout, appartient à tous les Algériens.