Photo : Riad De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Cet été 2009 sera-t-il celui des plages propres où les estivants pourront enfin se baigner sans craindre les tessons de bouteilles enfouis dans le sable, les eaux usées et les saletés flottant sur l'eau ? Oui, rassure la direction du tourisme qui indique que les échantillons prélevés dans les 33 plages des deux côtes oranaises ont révélé une eau saine dans laquelle les vacanciers pourront se baigner tranquillement. Selon la même direction, le chiffre de 33 plages ouvertes à la baignade a été rendu possible grâce à la mise en service des stations de pompage des eaux usées et l'assainissement du littoral des eaux usées qui polluaient six plages, longtemps interdites à la baignade. En mai dernier, la commission d'inspection des plages, composée notamment de spécialistes de l'environnement, avait effectué une opération de contrôle dans les plages généralement polluées de la localité d'Aïn Turck et confirmé la disparition de l'épineux problème des eaux usées, générées par des infiltrations du réseau d'assainissement. «Pourvu que ce soit définitivement réglé. La situation choquante d'enfants se baignant à quelques mètres de filets d'eaux usées a trop duré. Il était temps que cela cesse!» déclarent les amoureux de la charmante Aïn Turck. De tout temps, le rejet des eaux usées a constitué un problème majeur que les autorités de la ville d'Oran n'ont jamais réussi à régler de manière définitive, particulièrement à Aïn Turck où ni le bassin de rétention des eaux usées réalisé en 2006, ni la station d'épuration, ni encore les neuf stations de relevage n'avaient permis de mettre un terme à ce phénomène. Jusqu'à cette année, si l'on en croit la direction du tourisme et les autorités locales d'Aïn Turck, les assurances de ces dernières reposent sur l'équation «zéro rejet-zéro pollution». Pour rappel, avec près de 18 milliards de centimes mobilisés cette année pour les besoins des préparatifs de la saison estivale, 50 millions ont été consentis à la seule daïra d'Aïn Turck, notamment pour la réalisation de parkings, de sanitaires et de commodités indispensables sur une plage. Là aussi, la direction du tourisme rappelle que ses services travaillent en collaboration avec les communes pour la réalisation de commodités (douches, sanitaires et poubelles) sur l'ensemble des plages. Par ailleurs, on signale que les services de la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) ont également été impliqués dans cette lutte contre la pollution des plages par la mise en service de stations de relevage. Quant à la sécurité des baigneurs, 250 agents ont été mobilisés par la Protection civile pour la surveillance des 33 plages autorisées à la baignade.