De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La troisième édition du Festival international du film arabe sera haute en couleur. Prévu du 23 au 30 juillet prochain à Oran, il promet des nouveautés et des surprises par rapport aux deux éditions précédentes. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le commissaire du festival, Hamraoui Habib Chawki, qui a animé, hier, au siège de la wilaya d'Oran, une conférence de presse autour des préparatifs de cette édition. Bien qu'elle ne soit pas placée sous le signe d'El Qods capitale éternelle de la culture arabe, l'édition 2009 consacrera, à coup sûr, de larges chapitres aux productions cinématographiques arabes abordant la cause palestinienne et les souffrances du peuple palestinien. Un hommage mérité et très à propos vis-à-vis de la situation dramatique des Palestiniens et les atrocités commises par les Israéliens. On notera également la forte présence des médias étrangers, notamment arabes, dont le nombre est évalué à plus de 200 journalistes, cameramen et autres techniciens.Visiblement, ce festival donne l'impression d'accuser des insuffisances financières et un sous-financement autant par la tutelle que par les sponsors. Officiellement, le budget alloué au festival, y compris le sponsoring de la Sonatrach, Air Algérie, Mobilis principalement, avoisine 1,5 million de dollars, nous dit-on. Mais les besoins financiers réels du festival tournent autour de 2 millions de dollars et davantage. De ce fait, le Festival international du film arabe d'Oran, malgré sa renommée, reste le dernier en matière de budget dans le monde arabe. Il y a lieu de noter que 15 courts métrages sont en compétition, dont deux films algériens à savoir Sektou de Khaled Benaïssa et Goulili de Sabrina Draoui, et 12 longs métrages, dont deux productions algériennes en l'occurrence, Mustapha Ben Boulaïd du réalisateur Ahmed Rachedi et Rihla fi El Djazaïr du réalisateur Adelkrim Bahloul. L'un des films les plus controversés et qui fera rage durant cette édition est sans nul doute le film égyptien Doukane Chehata, du réalisateur Khaled Youcef dont la sortie a été au centre d'un grand scandale en Egypte où il a d'ailleurs été interdit. Le rôle principal y est assuré par la tonitruante et envoûtante Haïfa Wahby. La troisième édition du Festival du film arabe d'Oran rendra un vibrant hommage à l'actrice égyptienne Yousra.Il faudra noter également la faiblesse de la productioncinématographique nationale, qui privera le festival des films nationaux en compétition. Par ailleurs, la commission du jury des courts métrages est composée de 5 membres dont une comédienne algérienne, Rym Taakouchet et est présidée par l'écrivaine libanaise Claudia Meraachilène. Quant au jury des longs métrages, il sera présidé par Rachid Mechharaouin, un cinéaste palestinien qui aura à ses côtés cinq membres, dont Wassini Laaredj.