C'est l'heure des bilans pour le Festival du film arabe d'Oran après environ une semaine de projections, de conférences, de débats passionnés, de rencontres prometteuses. Le commissaire du Festival international du film arabe, Hamraoui Habib Chawki a animé, hier, une conférence de presse à l'hôtel Sheraton où il a abordé les aspects positifs et négatifs de cette deuxième édition. Après les remerciements d'usage au président de la République pour sa bienveillance ainsi qu'à la ministre de la Culture et au ministre de la Communication, le premier responsable du festival abordera les insuffisances du festival qui, dira-t-il, «ont été centrées sur certains aspects réduits». Ainsi, l'orateur relèvera «une faiblesse dans la communication et l'information et ce, malgré le soutien de la radio locale El Bahia. Nous avons remarqué que les signes extérieurs du festival étaient absents», dira-t-il. Hamraoui Habib Chawki annoncera la résiliation du contrat qui liait le festival à l'agence de voyages chargée de la billetterie pour cause de graves défaillances dans les clauses du contrat. L'orateur relèvera également une défaillance relative du public dans les salles. La présence des enfants dans les salles de projection a été également soulevée lors de cette édition. M. Hamraoui a, par ailleurs, estimé que «les points de presse avec les stars pour permettre aux journalistes de bien travailler n'ont pas été soutenus.» Par ailleurs, il estimera que «des points positifs ont également jalonné le parcours de cette édition». Il citera, à ce propos, «la présence dans les salles de cinéma d'un public qui n'avait jamais vu de projections dans ces salles du 7ème art», avant de relever «la présence de plus de 5 000 personnes autour des projections dans les ciné-bus». La conclusion d'un accord autour de la création d'une fédération des directeurs et présidents des festivals arabes a également été notée comme un point important dans le déroulement du festival. Les différentes interventions des critiques et des journalistes se sont focalisées sur «la nécessité de présenter des films nouveaux au cours du festival et la diversification des prix à attribuer». C'est le cas de Ilhem Chahine qui a demandé que «le prix de l'Ahaggar d'or de 50 000 dollars soit équitablement attribué aux meilleurs films présentés, à savoir un prix pour le meilleur acteur, un pour la meilleure musique, un pour le meilleur acteur et la meilleure actrice, etc.». Une proposition que le commissaire du festival a trouvé juste mais qui ne peut intervenir cette année. Au sujet du prix la Plume d'or à décerner à un journalistes de la presse écrite, il abordera les péripéties qui ont conduit à ce choix, expliquant que, l'année prochaine, cela concernera également la presse audiovisuelle, les sites du Net et les périodiques. La création d'une association des critiques arabe a été également soulevée et le directeur de la télévision a réitéré son engagement quant à la soutenir. Le P-DG de l'ENTV a également annoncé que «la télévision algérienne s'engage à acheter les droits de tous les films qui ont été projetés à Oran». M. O. Festival international du film arabe La troisième édition se déroulera du 2 au 9 juillet 2009 à Oran. Pour des raisons de respect au Festival du film de Rabat, l'édition de 2009 se déroulera du 2 au 9 juillet, apprend-on également. Le commissaire du festival a tenu à s'excuser pour la programmation simultanée du festival d'Oran et de celui de Rabat au Maroc. «C'est à nous de nous sacrifier, car le Festival de Rabat a 14 ans d'âge. Il faut savoir se sacrifier quand il le faut», dira-t-il. M. O.