Photo : S. Zoheir Par Ziad Abdelhadi Parmi les causes qui font que nos rendements en céréales sont encore faibles (une moyenne nationale de 10 à 15 q/ha), on peut citer, entre autres, et comme le soutiennent de nombreux céréaliers, le retard des livraisons des semences, des engrais de fond et désherbants. Des intrants qui ne doivent subir aucun retard d'épandage lors de la campagne de labour-semailles. Pour que cela ne se répète plus, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement, a tenu à rassurer cette catégorie d'agriculteurs en annonçant lors d'une réunion de consultation avec des représentants de l'UNPA de la wilaya de Tiaret où il était dernièrement en visite de travail qu'il sera procédé, de fin août à début septembre, à la distribution d'engrais et de semences, à la faveur de la création d'une filière spéciale des semences au sein de l'Office national algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Selon l'APS qui rapporte l'information, le ministre a aussi avisé les agriculteurs que l'octroi des subventions accordées par l'Etat pour encourager la production céréalière se fera dans les délais fixés.M. Benaïssa a également annoncé lors de cette réunion, dans le cadre de la préparation de la prochaine saison agricole, l'acquisition de 500 moissonneuses-batteuses du complexe industriel de Sidi Bel Abbès qui viendront s'ajouter aux 8 600 moissonneuses-batteuses déjà mobilisées pour l'actuelle campagne agricole. Par ailleurs, dans la perspective d'améliorer les rendements ou du moins assurer un minimum de production quel que soit le déficit pluviométrique, le ministre a informé que l'irrigation complémentaire, une technique qui a démontré toute son efficacité, sera étendue à une plus grande échelle, lors de la prochaine saison agricole. Le ministre a aussi fait savoir que l'important taux de pluviométrie enregistré, cette année, a permis de réaliser une production céréalière record. Il a aussi signalé des projets de production et de stockage pour une période de trois ans, de produits consacrés à l'alimentation du bétail (son) pour assurer le fourrage au bétail et réduire les terres arides, en les exploitant dans la culture des fourrages. Notons que, lors de cette réunion de consultation entre le ministre et les représentants de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), il a été examiné le système des coopératives, organismes qui offrent des prestations de service, et auxquelles Benaïssa a indiqué : «Certaines n'appartenaient plus aux fellahs, alors que d'autres sont négligées», et de signaler : «Elles connaissent de grosses difficultés financières et auxquelles le gouvernement tente de trouver des solutions.» Dans cette optique, le premier responsable du secteur a déclaré que le gouvernement entamera bientôt une opération de mise à niveau de 1 000 coopératives pour ensuite faire l'objet de concession au profit des paysans, comme l'autorise la loi d'orientation agricole. Toujours au sujet des coopératives, le ministre a révélé : «Les services de mon département œuvreront pour la relance de l'activité coopérative, une condition sine qua non pour la réussite de la politique du secteur.» Rachid Bennaissa s'est aussi prononcé en fin de consultation sur le crédit «Rfig» sans intérêts mis en place en 2008 au profit des agriculteurs et des éleveurs de bétail. Annonçant à ce sujet que de nouvelles mesures vont être introduites en vue d'améliorer et de rendre plus souples les conditions d'octroi de crédit «Rfig». Autant d'initiatives qui s'inscrivent dans la stratégie du renouveau agricole lancé par le ministère depuis exactement un an.