La cérémonie de remise des diplômes à la troisième promotion des jeunes créateurs d'entreprises a eu lieu, hier, à la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Cette remise de diplômes intervient à l'issue d'une formation de six mois qu'ont suivie 23 jeunes -27 initialement- au niveau de la CACI dans le cadre d'un partenariat établi entre cette dernière et la Chambre de commerce de Marseille Provence et la région PACA qui a financé à 100% cette formation. Le directeur de la CACI, M. Brahim Bendjaber, a déclaré à cette occasion que cette troisième promotion a eu des connaissances suffisantes concernant, entre autres, la méthodologie de comptabilité, le business plan, les obligations envers les institutions de l'Etat, les bilans prévisionnels, et les lois des entreprises. Selon lui, cette promotion est sortie avec un niveau très élevé car il y a eu une sélection rigoureuse de ces jeunes. Pour sa part, le directeur du développement au niveau de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), M. Bouzar, s'est félicité de la volonté de ces jeunes qui se sont inscrits à ce dispositif avec en plus des projets innovants qu'ils ont présentés. Pour la première fois, a-t-il souligné, il a été procédé à l'intégration d'un module important qui est celui de l'initiation à l'exportation qui intéresse beaucoup de jeunes. Intervenant à cette cérémonie, le secrétaire général du ministère de la Petite et de la Moyenne Entreprise et de l'Artisanat, M. Guenoune Lakhdar, a déclaré que cette formation s'inscrit dans le cadre du travail mené pour ancrer la culture d'entreprenariat chez les jeunes Algériens dans un contexte rehaussé par une rude concurrence au niveau mondial, d'où la nécessité de préparer et d'aider les opérateurs économiques à être au rendez-vous des standards mondiaux notamment dans les domaines de la gestion, du marketing et de la mise à niveau. «Les défis sont très grands par rapport à la sphère économique nationale», dira le conférencier, ajoutant que «la richesse des hydrocarbures est épuisable, d'où l'importance d'investir dans la ressource humaine à travers des formations adéquates.» De l'avis de M. Guenoune, les entreprises algériennes sont familiales dans leur majorité, ce qui fait leur fragilité. «Il faut sortir de la logique de gestion sociale des projets vers une gestion efficace reposant sur les normes internationales», indique le représentant de Mustapha Benbada qui rappelle que le département de ce dernier a mis en place un important réseau de pépinière des entreprises qui a pour but l'accompagnement et l'orientation des jeunes vers l'acte d'investir. Toujours selon lui, un programme de formation a été mené en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT) et a concerné 7 500 jeunes sur les techniques de créer et de gérer son entreprise. «Nous disposons aujourd'hui d'un réseau de formateurs qui s'occupe de cette tâche et qui a permis d'obtenir de remarquables résultats sur le terrain, notamment au niveau du secteur de l'artisanat.» Il faut savoir que les deux précédentes promotions ont été formées au niveau de l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP). B. A.