De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine Beaucoup de personnes à travers le monde se sont sacrifiées pour que leur pays retrouve l'indépendance et que leurs enfants puissent vivre en toute liberté ; un sacrifice qui reste exemplaire et éternel pour les générations actuelles et futures. Le fait de parler de l'exploit de ces personnes permet à de nombreux citoyens de revivre, encore une fois, une période où donner sa vie pour la patrie était un acte courageux, important, qui témoigne de l'ampleur de l'attachement à son pays. Les Algériens et Algériennes de différents âges expriment leur profond amour et attachement à leur pays, un comportement unique souvent mis en exergue en de nombreuses circonstances. Il est aujourd'hui visible, pour tous, que les événements qui ont marqué l'histoire de notre pays continuent d'être célébrés d'une manière particulière, souvent à la hauteur de l'événement, de la fête du déclenchement de la révolution à la fête de l'indépendance, la population, en particulier les jeunes, tiennent à revivre ces moments importants et forts qui laissent apparaître la chair de poule à n'importe quelle personne attachée à son pays. La génération actuelle montre de plus en plus son amour envers son pays, un pays plein de richesses, une terre qui leur appartient, capable de leur garantir une autosuffisance alimentaire au moment où de nombreux pays au monde ont peur des conséquences de la crise financière mondiale. Kamel est l'un de ces jeunes de Aïn Defla qui voient en leur pays le meilleur lieu où ils peuvent vivre. «Je suis né et j'ai grandi dans mon pays que j'aime, je suis très content d'appartenir à ce grand pays, lequel a pu surmonter plusieurs crises. Aujourd'hui, c'est grâce aux différentes politiques engagées dans le cadre du soutien à l'emploi que je gagne ma vie convenablement», dira Kamel. La dernière rencontre de football qu'a disputée la sélection nationale avec son homologue zambienne et la victoire emportée à l'extérieur a fait exploser de joie l'ensemble de la population, une population qui soutient son équipe nationale. Les gens de tous âges brandissaient, avant et après cette victoire, le drapeau national alors que d'autres entonnaient le fameux «One, two, three viva l'Algérie !». C'était un paysage particulier, des cortèges sillonnaient les ruelles, des femmes et enfants ont fêté cette victoire qui est en réalité la victoire de toute l'Algérie. Certes, ce portrait n'était pas visible auparavant pour des raisons bien déterminées, en revanche, l'énorme attachement de chaque Algérien et Algérienne à son pays et son profond amour ont explosé grâce au football, ce sport de masse qui a fait vibrer toutes les tranches de la population. A Aïn Defla, deux personnes sont décédées pour la simple raison qu'elles aimaient, à travers le football, leur pays. La première victime a vu son cœur lâcher suite à la grande joie exprimée juste après l'inscription du second but par Saifi alors que la deuxième victime, un jeune de 29 ans a rendu l'âme lors de la fête célébrée à l'issue de la victoire des Verts contre l'Egypte. Aimer son pays jusqu'au point d'en mourir c'est possible à Aïn Defla et ailleurs dans les différents wilayas du pays, puisque d'autres personnes ont rendu l'âme dans des circonstances semblables. «L'Algérie est dans mon cœur, elle se qualifiera au Mondial !», dira ce jeune chômeur de 25 ans, un jeune qui attend l'aboutissement de son dossier auprès de l'ANSEJ pour monter son petit projet créateur d'emploi. Certains jeunes gens, y compris des filles, trouvent qu'aujourd'hui la situation s'est beaucoup améliorée puisqu'ils arrivent à trouver un emploi et à sentir que réellement leur place existe dans la société. «Après le retour au calme et la relance du développement, beaucoup de choses se sont améliorées», dira Mokhtar, un jeune universitaire qui vient de décrocher sa licence en sciences économiques. Pour lui, toutes les conditions sont réunies ces derniers temps pour garantir un bel avenir à la jeunesse : des dispositifs divers sont mis en place pour encourager les jeunes à décrocher un travail. Selon Mokhtar, il suffit seulement de bien choisir son créneau et être passionné. Par ailleurs, Kouider, un jeune travaillant à la journée dans les champs agricoles, trouve que de nombreux jeunes ne veulent pas travailler et préfèrent gagner leur vie sans trop d'effort, une mauvaise habitude qui rend la personne sélective alors que tout travail honnête permet de gagner honnêtement sa vie. Selon notre même interlocuteur, qui dispose d'un niveau scolaire acceptable, les jeunes d'aujourd'hui doivent gagner leur vie en travaillant dans n'importe quel secteur. «Ils ne doivent pas rester sans travail au moment où les offres ne manquent pas.» Khaled, un autre jeune, trouve anormal que des jeunes diplômés et chômeurs optent pour la harga alors qu'ils ont toutes les chances de réussir et de gagner leur vie dans leur pays. D'après notre même source ces aventures vers l'inconnu poussent de nombreux jeunes à découvrir l'amère réalité qu'une fois sur place : «Ces jeunes harraga ne veulent pas comprendre qu'il est impossible de vivre dans un pays clandestinement», dira notre interlocuteur, avant d'ajouter qu'au lieu de perdre des sommes d'argent pour payer une place dans les embarcations de la mort, il est préférable que ces jeunes économisent leur argent et énergie pour les investir dans des projets rentables. Dans ce même contexte, Toufik, jeune fonctionnaire, déclare que de nombreux jeunes ont repris confiance et sont convaincus que leur avenir est dans leur pays. «Beaucoup de choses ont changé positivement ces dernières années et les jeunes peuvent vivre dans de bonnes conditions», indique notre interlocuteur, avant de préciser que bon nombre de jeunes Algériens installés dans des pays européens, comptent rentrer définitivement au pays depuis que les grandes réformes engagées par le président de la République ont atteint des objectifs importants. En somme, dans cette wilaya, les jeunes s'attachent de plus en plus à leur pays et sont disposés à donner leur vie pour que leur pays soit parmi les meilleurs à l'échelle planétaire. Ce comportement montre également que les jeunes sont là pour la préservation des constantes nationales pour lesquelles de nombreux moudjahidine ont donné leur vie lors de la guerre de libération, qui nous permet aujourd'hui de vivre en toute liberté dans notre vaste pays, connu par ses grandes richesses. Le 5 juillet 1962, une date historique, restera à jamais gravée dans la mémoire de chaque Algérien et Algérienne puisqu'elle symbolise l'indépendance.