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Un spectacle à la mesure de l'événement, grandiose
Ouverture officielle du 2ème Festival panafricain d'Alger
Publié dans La Tribune le 07 - 07 - 2009


Photo : Riad
Par Hassan Gherab
Chaleur étouffante. Pas le moindre brin d'air. La Coupole s'est transformée en étuve. Pourtant, les gens prennent leur mal en patience, et pour cause, ils savent qu'elle payera. On a promis un beau spectacle. En attendant, on se perd dans la contemplation de la salle devant accueillir ce spectacle qui ouvrira officiellement la 2ème édition du Festival culturel panafricain qu'accueille l'Algérie du 5 au 20 juillet. Au milieu de la Coupole, sur le terrain tapissé de sable, une scène centrale à laquelle on accède par une piste cavalière qui part du premier accès des artistes. Elle est flanquée d'une petite scène d'où deux escaliers s'enfoncent vers le deuxième accès des artistes. De l'autre côté, la fosse de l'orchestre. Deux structures métalliques en arc surmontent les deux scènes. L'aménagement est en soi prometteur.Ce n'est qu'à 18h qu'on annoncera les hymnes de l'Algérie et de l'Union africaine (UA). Tout le monde se lève. Après les hymnes, la parole est donnée au président de la commission de l'UA, Jean Ping. «Chacun comprendra aisément que mes remerciements aillent en premier à M. Bouteflika, au gouvernement et au peuple algériens pour la chaleur et l'hospitalité de l'accueil. Et chacun comprendra aisément que ce Panaf ne pouvait être organisé ailleurs qu'à Alger, qui a accueilli la première édition il y a quarante ans […]», dira d'emblée M. Ping qui rappellera que le premier festival a eu lieu au moment où certains pays africains luttaient encore pour leur indépendance. «Aujourd'hui, le Panaf est organisé sous le signe de la renaissance» de l'Afrique qui fait face à de multiples défis pour l'instauration d'une identité africaine, ajoutera-t-il. «Les pays africains sont aujourd'hui engagés dans d'autres combats pour la modernité et le développement socio-économique dans un monde secoué par une crise globale […]. Le monde a changé et l'Afrique a changé aussi», ajoutera-t-il, indiquant que ce 2ème Panaf intervient alors que le continent «fait sa marche vers une Afrique unie et vers une identité commune aux Africains dans le sillage de la naissance de l'UA». Plaidant pour la pérennisation du Panaf qui constitue une nouvelle page à écrire pour l'Afrique, M. Ping soulignera le rôle que la culture pourrait jouer dans le développement du continent et la promotion de sa place dans le monde dans un contexte de globalisation accélérée. Il laissera la parole à Abdelaziz Belkhadem, le représentant du président de la République dont il lira le discours avant de déclarer officiellement ouverte la 2ème édition du Festival panafricain d'Alger. Un tonnerre d'applaudissements accueille l'annonce.
Les lumières s'éteignent. Le faisceau d'un projecteur perce la semi-pénombre éclairant une femme tenant un enfant. Sur la scène centrale, des flammèches dessinent les contours de l'Afrique. Une voix off raconte l'Afrique volée, violée, trahie et vampirisée tandis que la femme et l'enfant font le tour du continent. Quatre cavaliers, sabre au clair, surgissent et font le tour de la scène tandis que sur l'autre scène des guerriers Massaïs armés de sagaies exécutent, au son d'une flûte, une danse guerrière accompagnée de chants africains. Une deuxième troupe monte sur la scène centrale. Sur le mur de la salle sont projetées des images de motifs décoratifs et de masques africains. Un troisième groupe de danseurs en tenue traditionnelle rejoint la scène tandis que les deux
précédents en descendent pour s'aligner sur le bord. Encore une troupe de pygmées et arrivent les Touareg. C'est un échantillon de cultures originelles de l'Afrique.
La musique se fait martiale, accompagnant l'invasion de soldats en uniforme blanc et portant un étendard de guerre. En formation ordonnée, les soldats exécutent, impeccablement, une chorégraphie admirablement structurée. Des Africains poussant ou traînant des balles de coton arrivent sur la scène. Ils sont hués par un des leurs qui les appellent à se révolter contre leur sort d'esclaves. Les balles deviennent barricades. D'autres balles, meurtrières, les abattront, le tout dans des mouvements de danse corporelle fort suggestifs. Changement de tableau. Un duo de danseurs, dont un unijambiste qui fera des exploits avec son unique jambe et ses deux béquilles. Il exécutera son numéro avec son partenaire avec une perfection qui forcera l'admiration.
Les chorégraphies se succèdent sans se ressembler, si ce n'est en beauté, en harmonie et en synchronisation, parfaites, dans l'exécution. On a droit à un numéro de claquettes, des danses sur de la musique jazz et disco, pour dire l'apport de l'Afrique à la culture du monde. Et pour le dernier tableau, les danseurs, près d'une centaine, accompagneront tour à tour Cesaria Evora, Yousou N'Dour, la voix de Miriam Makeba, Larbi Dida et Ouarda El Djazaïria. Le bouquet final sera tout simplement admirable. Et le public le dira avec une standing ovation à toute la troupe quand elle se présentera avec son chorégraphe, Kamel Ouali, au milieu des chanteuses et chanteurs. Dehors, les compliments seront à la mesure du spectacle qui, lui-même, a été également à la hauteur de l'événement, grandiose.


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