Photo: Riad De notre envoyée spéciale à El Affroun Faouzia Ababsa Le procès de ce qui est communément appelé l'affaire SIM/OAIC a été reporté pour la deuxième fois hier par le tribunal correctionnel d'El Affroun (wilaya de Blida) au 28 septembre prochain. La raison invoquée par le tribunal est des plus saugrenues. «L'huissier de justice n'a pas fait son travail comme il se doit», a lancé le président de l'audience à l'adresse des avocats. Il s'agit en fait des convocations de témoins établies (à la demande du tribunal). Il est reproché à l'huissier de justice le fait que les convocations sont incomplètes en ce sens qu'elles ne comportent pas toutes les informations concernant les témoins. Et ce, conformément aux dispositions du nouveau code de procédure civile et administrative. Ce report n'a pas été du goût de certaines robes noires ni d'ailleurs de quelques prévenus, dont le P-DG de l'OAIC et celui du groupe agroalimentaire SIM. Ils n'ont d'ailleurs pas caché leur mécontentement, eux qui voulaient en finir avec cette affaire dans laquelle ils s'estiment accusés injustement. Toutefois, MM. Kacemi et Ezzeraïmi étaient très sereins, certains qu'il s'agit d'un malentendu (lire notre édition d'hier). Surtout que les deux experts, l'un étant désigné par la justice, ont conclu à l'absence de préjudice financier pour l'Office algérien des céréales dont le premier responsable et une trentaine de cadres sont accusés de délit de concussion et de détournement, de faux en écritures privées de commerce, de complicité dans le détournement et la dilapidation, d'octroi d'avantages injustifiés dans les marchés publics, de la soustraction ou de l'usage illicite de biens par un agent public. Ces délits, réprimés par les articles 42, 119 bis, 219 du code pénal et les articles 26 et 29 de la loi portant prévention et lutte contre la corruption, sont relatifs aux avantages injustifiés dans les marchés publics, de la soustraction ou de l'usage illicite de biens par un agent public. Pour rappel, les accusés se sont retrouvés devant le tribunal correctionnel d'El Affroun suite à une lettre anonyme faisant état d'irrégularités dans la gestion de l'OAIC, parvenue à la gendarmerie qui a diligenté une enquête avant de transmettre le dossier au parquet.