De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati La quatrième édition du Festival arabo-africain de danses folkloriques se poursuit au stade Oukil Ramdane et les mesures sont prises au fil du déroulement de la manifestation. Au fur et à mesure que les choses avancent et chaque fois que des complications surgissent, les organisateurs essayent de réagir en temps réel pour y remédier. L'exemple le plus frappant est certainement la soirée infernale de mercredi dernier, lors du passage de Lounis Aït Menguellet. En effet, pendant le spectacle, deux jeunes gens armés d'épées, visiblement sous l'effet de psychotropes, sont montés sur le montant de la porte d'accès du stade et se sont mis à lancer des projectiles vers la pelouse et à détruire les projecteurs qui s'y trouvaient. Les éléments des services de sécurité qui ont été prompts à réagir, n'ont pu cependant intervenir, car l'un des deux jeunes a commencé à s'automutiler en se lacérant le corps avec l'épée en sa possession. Il aura fallu l'intervention d'une dizaine de jeunes de leur connaissance pour les calmer et les évacuer vers l'hôpital. Toutefois, l'intervention du service d'ordre n'a aucunement perturbé le spectacle et les centaines de familles présentes continueront à apprécier la poésie de l'artiste. Comme elles auront apprécié les spectacles de danses folkloriques présentés par les troupes venues d'Irak, d'Afrique du Sud et de Mostaganem. En outre, les organisateurs ont tenté à l'occasion de cette soirée de remédier aux lacunes et aux défaillances constatées lors de la cérémonie d'ouverture du festival. C'est ainsi que les familles ont été transférées vers les tribunes où elles ont été séparées des jeunes au lieu d'être accueillies sur la pelouse du stade Oukil Ramdane. En fait, les organisateurs se sont efforcés de dépasser la mauvaise coordination ayant prévalu entre les différents services d'ordre et qui a fortement contribué au désordre enregistré au niveau de la porte d'accès où de nombreuses rixes ont éclaté entre les éléments du service d'ordre et certaines jeunes qui cherchaient à accéder coûte que coûte à la pelouse. Et la leçon semble avoir été tirée à l'occasion des soirées qui ont suivi. Ainsi, la Sûreté de wilaya a dépêché des renforts pour la sécurisation du stade et du festival. Désormais, pour accéder à la pelouse, il faudra passer par trois check points. Les deux premiers sont sous la surveillance d'un grand nombre de policiers impassibles et inflexibles. C'est ainsi que les chaises alignées sur la pelouse sont restées vides, sauf celles réservées aux troupes participant au festival. Et les spectacles des troupes de Ouargla, du Burkina Faso et de Syrie ont eu lieu sans soucis majeurs, à l'exception de quelques petites bagarres vite maîtrisées. Le public présent a eu toute la latitude d'apprécier le spectacle du groupe traditionnel tanzanien Splendid Theater. Un groupe de six musiciens qui jouaient d'instruments traditionnels avec trois petites filles qui présentaient des danses acrobatiques et parfois drôles, ce qui n'a pas manqué d'attiser la curiosité de l'assistance. Ce sera ensuite l'ambiance avec l'artiste Hakim Salhi qui chantera sa Yamina et de nombreuses autres chansons à l'instar de Naviguer, Khemaïssa et Sahraoui, au grand bonheur de cette partie du public qui est restée tard au stade Oukil Ramdane. Tout le monde a dansé au rythme des morceaux choisis par Hakim Salhi, y compris les éléments du service d'ordre mobilisé par la ligue LAPALEJ. Le stade ayant été «pacifié» et les risques de troubles écartés, les agents de la sécurité s'accordaient quelques petits moments de détente.