La réglementation dans toute compétition sportive a pour dessein premier de pousser vers l'amélioration de la qualité et le relèvement du niveau de l'exercice. Impulser de nouvelles règles en cours de route ne peut s'accomplir que dans l'optique de corriger les imperfections et d'ouvrir, de ce fait, la voie vers le meilleur. Une lapalissade qui paraît, décidément, loin de constituer une évidence du côté des nouveaux «penseurs» de notre sport roi. Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football décidera, demain, des fameuses nouvelles dispositions devant régir la compétition footballistique nationale pour les saisons à venir. Le tableau est pour le moins déroutant. Limitation sur le terrain des joueurs étrangers, c'est-à-dire des footballeurs venus essentiellement d'Afrique noire. C'est-à-dire attenter à l'un des éléments qui a constitué ces dernières années une valeur ajoutée de notre championnat de football. Imposer aux clubs d'incorporer des joueurs juniors durant les matches. Une mesure qui se cache derrière le prétexte «social» d'encourager les jeunes. Organiser un véritable championnat juniors comme c'est le cas dans beaucoup de pays d'Afrique et d'Amérique latine ne semble pas emballer outre mesure ceux qui réfléchissent pour notre football. Disparition injuste de la super D II. Retour vers des formules déjà usitées à l'image de cette brouillonne seconde division à trois groupes. Que d'absurdités ! A l'évidence, les dirigeants du football national sont en parfaite contradiction avec la volonté affichée «d'aller de l'avant». On a longtemps attendu que les décideurs du football reviennent sur des sentences qui en avaient abasourdi plus d'un. Mais il est notoire chez nous que discuter des décisions en collégialité est synonyme de faiblesse, voire de déficience. D'autant plus que les avis autorisés semblent étrangement en retrait. Conformément aux recommandations de la FIFA, les clubs algériens sont invités à aller vers le professionnalisme. Pour ce faire, l'instance internationale impose aux clubs un cahier des charges spécifique. Qui ne laisse aucune place au système D. Cependant, les nouvelles dispositions qui pourraient régir notre football brilleront, elles, par leur spécificité : une parfaite incohérence. M. B.