Le Casif de Sidi Fredj a explosé samedi dernier en soirée aux rythmes reggae, flamenco et salsa, des styles musicaux interprétés par trois groupes différents. Le premier groupe, Aldja, venu droit des îles Seychelles pour participer au 2ème Festival panafricain est monté sur scène vers 23 h pour entraîner dès son entrée les spectateurs sur la scène de danse. Fusion entre le reggae et la soul, ce groupe a donné du ton et une prestation parfaite. «Ça se passe comme ça aux Seychelles et à Alger», a lancé le chanteur. «Salam alikoum. Est-ce que ça va ?» crie-t-il, invitant les spectateurs à danser. La réponse ne se fait pas attendre. Brandissant le drapeau de son pays, l'artiste fait chanter les spectateurs en chœur. Il poursuit sa magnifique prestation en chantant des morceaux de Didi et Aïcha de Khaled.La soirée ne fait que commencer. L'artiste lâche ses cheveux. «Ce soir l'Algérie va exploser le monde», déclare-t-il. Les gradins lui rendent l'écho. Une dernière chanson plus douce, lumières tamisées et lueurs des briquets et des portables… Changement de style. Cette fois-ci, c'est le Flamenco avec le groupe algérien Triana d'Alger. Peu avant minuit, Reda Sika et sa troupe montent sur scène et, d'une chanson à une autre, ils entraînent le public dans l'ambiance des soirées gitanes. Segnora, Baïla, Marina, autant de tubes interprétés avant d'enchaîner avec la fameuse chanson Ya Rayeh de Dahmane El Harrachi mais dans une version modernisée avec des rythmes flamenco. Tout le monde a chanté en chœur avec les artistes. La pause, avant l'entrée du dernier groupe, a été marquée par le passage d'une chanson de stade pour maintenir la pression. Le groupe Connexion Latina prend le relais pour faire déhancher les jeunes et même les moins jeunes. Leurs tenues blanches ont éclairé la scène du théâtre. Des rythmes endiablés, latino et salsa ont secoué le public nombreux à casser avec la routine en ces chaudes nuits d'été grâce à cette manifestation culturelle. Un mauvais point pour l'organisation. L'attente devant l'entrée du Casif s'éternise. Mais le plus grave, c'est certainement l'interdiction de l'accès aux jeunes auxquels il est demandé d'être accompagné, comprendre en couple ou en famille. Un groupe de jeunes garçons n'a pas le droit de s'amuser au Casif. N'est-ce pas un festival dédié à la jeunesse ? B. A.