Après une petite hausse, jeudi dernier à New York, les prix du pétrole reculaient légèrement, hier, en début d'échanges européens, cherchant toujours leurs marques après deux semaines de forte chute. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédait 41 cents à 63,34 dollars, par rapport à la clôture de la veille, sur l'InterContinental Exchange (ICE), alors que le brut léger texan (WTI) perdait, à la même heure, 23 cents à 61,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Evoluant sont direction claire depuis deux jours, les prix du pétrole, qui sont passés de 73,50 dollars à moins de 60 dollars en l'espace de deux semaines, cédaient vendredi un peu de terrain, entraînés notamment par un renchérissement du dollar suite aux deux attentats à la bombe de Jakarta (Indonésie) qui ont tué au moins 9 personnes. Aussi, les prix du brut semblent encore hésiter entre les facteurs baissiers qui ont fait chuter les prix début juillet, constitués notamment par les incertitudes sur la nature de la reprise économique, la faiblesse persistante de la demande aux Etats-Unis, et le niveau toujours massif des stocks sur ce marché, et l'influence positive d'une demande dynamique en Asie, qui a eu pour effet de bouleverser la hiérarchie des prix entre les différentes qualités de pétrole. Selon les analystes du cabinet viennois JBC Energy «le marché traditionnel du brut est sens dessus dessous. Par le passé, le brut texan léger (WTI) tendait à coter plus cher que le Brent (de Londres), qui lui même s'échangeait à un prix supérieur au pétrole moyennement soufré de Dubai. Ce modèle s'est inversé avec le Brent, devenant de plus en plus cher par rapport au WTI et des prix de Dubai supérieurs à ceux du Brent». «La dominance du pétrole de Dubai sur ses homologues (de Londres et New York) est soutenue par l'offre et la demande : les réductions de production de l'OPEP ont resserré le marché des bruts plus lourds, avec une demande soutenue en provenance des marchés colossaux d'Inde et de Chine», précisent-ils encore.