Les prix du pétrole se repliaient légèrement, hier, en début d'échanges européens. Cette situation est le résultat de sa situation au niveau des marchés d'actions et après de mauvais indicateurs pour la zone euro, au lendemain d'une forte hausse des cours. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédait hier 32 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 69,79 dollars. Simultanément, le brut léger texan (WTI), à New York pour la même échéance lâchait 22 cents à 66,72 dollars. Il faut dire à ce sujet que les prix du pétrole évoluaient dans le sillage des marchés boursiers. Ces derniers, qui s'affichaient en petite baisse hier, après avoir favorisé un rebond jusqu'à 71,36 dollars mardi pour le Brent, au plus haut depuis le 30 juin, tandis que le Light sweet crude avait atteint lundi 68,99 dollars, au plus haut depuis le 1er juillet. À ce propos, il est utile de noter que le baril avait repris dix dollars en une dizaine de jours, porté par des statistiques économiques et des résultats d'entreprises meilleurs que prévu, ainsi que par l'affaiblissement de la monnaie américaine. Selon des analystes, notant que les investisseurs guettaient désormais les chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre “le baril a encore gagné 3,5 dollars jeudi, la hausse la plus importante depuis le 9 avril, alors que les marchés spéculaient une nouvelle fois sur la reprise de l'économie mondiale et sur la demande d'or noir”. Dans le même temps, les analystes escomptent un recul de 1,5% par rapport au même trimestre l'an dernier, en données annualisées. Aussi, il est utile de noter qu'à l'ouverture des marchés européens, hier, l'aversion au risque connaissait un regain de vigueur avec la publication d'indicateurs montrant un chômage au plus haut depuis 1999, en juin, et un recul record des prix en zone euro, en juillet. Aussi, les acteurs du marché pétrolier continuaient-ils de s'interroger sur le contrôle des cours. Il est expliqué à ce propos que l'Autorité britannique des services financiers (FSA) a convoqué au 5 août une réunion avec les membres du gouvernement et du secteur pétrolier, en plein débat mondial sur la transparence du marché pétrolier et l'influence possible des spéculateurs sur les prix du pétrole. Synthèse NADIA M. B.