De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La région de Tlemcen souffre depuis lundi d'une canicule exceptionnelle dont les conséquences sont multiples, entre autres les changements climatiques et les incendies, notamment dans la région de Nedroma qui a enregistré un important feu de forêt détruisant plus de 40 hectares. Ces records absolus de chaleur qui s'abattent sur la région, où des températures supérieures à 40 degrés C ont été enregistrées, rendent une situation difficile pour ceux qui ne sont pas habitués aux fortes canicules. Pour la quatrième journée consécutive, et devant un climat parfois pénible à supporter, les services de santé ont rappelé certaines consignes à respecter durant cette période, interpellant surtout les parents de prendre soin de leurs enfants. Cependant, aucun incident majeur n'a été signalé, selon la Protection civile et même la direction de la santé de la wilaya, néanmoins les asthmatiques éprouvent d'énormes difficultés à respirer. A Tlemcen, les fortunés se trouvent déjà sous d'autres cieux, ou au bord de la mer. Les destinations choisies cette année étant le Maroc, la Tunisie et les plages du centre de l'Algérie. Autrement, la ville vit au rythme de la chaleur marquée par un épisode caniculaire d'une intensité et d'une durée exceptionnelles, facteur qui a obligé les populations à rester chez eux, rendant la ville calme, et sans grande animation. Ce phénomène est constaté dans toute la région entre midi et 18 heures. Ce n'est qu'à partir de cette heure que les gens qui n'ont pas eu la chance d'aller ailleurs, situation financière oblige, commencent à fréquenter le boulevard ou inonder les crèmeries, et les grandes places en quête de fraîcheur. Les jeunes optent pour les infrastructures aquifères et s'adonner aux techniques de natation et de baignade.A la mi-journée, la capitale des Ziyanides est plongée dans une torpeur quasi-totale imposée par la chaleur et les jeunes jettent leur dévolu sur les structures aquatiques de la région, notamment les deux piscines de la ville, dont une olympique. A Tlemcen, les vacances pour certains sont dures devant le manque de moyens, surtout pour les écoliers qui ne trouvent où aller, pendant cette période de plus de trois mois. Dans les régions rurales cette communauté infantile n'a de choix que de jouer dans les rues, dans les oueds pollués, ou devant le petit écran. L'été dans les régions rurales est «lourd», alors qu'au niveau de la ville de Tlemcen, qui dispose de plusieurs infrastructures de détente, c'est toute une chance pour les enfants et les jeunes, même sans argent. Le grand bassin, et la maison de la culture la nuit, le parc d'attractions de Lalla Setti le soir, les piscines, etc. donnent un léger mieux aux habitants.