De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Alors que tout le monde s'attendait à une reprise des cours dans les trois paliers après les assurances «in live» du département de Benbouzid, la grève a encore touché quelques établissements avec un taux de suivi avoisinant les 71,5% dans le secondaire. Pour ce qui est des instituteurs, le taux a atteint en fin de matinée d'hier 40,67%. Du côté de l'administration, il était de 37,38%. Le pourcentage de suivi du mouvement de protestation avancé par l'académie, tous paliers confondus, étant de 24%. C'est le cycle des lycéens qui maintient «la grogne». Ce faible taux est justifié par le fait que les suppléants ne sont pas concernés par ce débrayage, craignant leur éviction par les responsables locaux. Epaulé par l'UNPEF, le CNAPEST a observé un sit-in devant la direction de l'éducation, ponctué par la lecture des préoccupations que le directeur a promis de transmettre au ministère : «Toutes les revendications ont été prises en compte.» Les syndicalistes locaux, non satisfaits, veulent mettre à profit la réceptivité de Benbouzid pour se prémunir une fois pour toute «socialement et professionnellement». Pour sa part, la direction de l'éducation de Constantine a fait hier le point sur le débrayage enclenché dans le secteur et qui enregistre sa 3ème semaine consécutive. M. Allam, responsable du secteur à Constantine fera savoir que le ministère a répondu, voire solutionné toutes les préoccupations des enseignants consignées dans la plate-forme de revendications. Au passage, il déplore l'absence de service minimum au profit des classes d'examen. Aujourd'hui, ce sera sans doute la dernière ligne droite du conflit et ce, au terme de la réunion de la Centrale pour trancher sur cette grève de deux semaines et un jour… Les syndicats locaux se disent optimistes de voir le bout du tunnel… et de reprendre les cours, dont les rattrapages sont une charge supplémentaire pour les élèves. «Revenez demain, cette fois-ci, c'est sûr…» Ce sont les propos du directeur d'un établissement rapportés par un élève qui rentre bredouille pour la énième fois.