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Les prix du pétrole en petite baisse au lendemain d'une hausse vigoureuse Les investisseurs guettent les chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre
Les prix du pétrole se repliaient légèrement hier, après de mauvais indicateurs pour la zone euro. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre cédait 32 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 69,79 dollars. Au même moment, le brut léger texan (WTI), à New York pour la même échéance lâchait 22 cents à 66,72 dollars. Cette baise est enregistrée au lendemain d'une forte hausse des cours. Jeudi dernier justement, les prix du pétrole ont vigoureusement rebondi à New York, entrainés à la hausse par la progression des marchés boursiers et un affaiblissement de la monnaie américaine. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 66,92 dollars, en progression de 3,57 dollars par rapport à son cours de clôture de mercredi. Il s'agit là de la hausse la plus importante depuis le 9 avril dernier. Avec Wall Street qui remontait en séance à ses plus hauts niveaux depuis novembre, les opérateurs du marché pétrolier se montrent alors plus optimistes quant à l'évolution de la situation économique. Cela signifie l'arrivée de liquidités susceptibles d'être investies dans les matières premières. Les investisseurs ne guettent plus que les chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre. Mais la publication, mercredi dernier, du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie, a accéléré la baisse des prix du pétrole sur un marché déjà inquiet par la faiblesse de la demande. Les stocks de pétrole brut se sont très largement reconstitués la semaine passée aux Etats-Unis, progressant de 5,1 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,2 million de barils. Les chiffres du ministère ont par ailleurs mis en évidence la faiblesse de la consommation des Américains, avec une baisse de 4,1% sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période l'an passé. Tout porte à croire que cette consommation ne connaîtra pas une hausse conséquente prochainement, surtout s'il est précisé que la demande d'essence est plus faible cette année qu'en 2008, et que les réserves de carburant restent abondantes alors que l'été, période de forte consommation aux Etats-Unis, est désormais bien entamé. En plus, les stocks de produits distillés continuent d'augmenter, ce qui signifie que l'hiver va être abordé avec des réserves à des niveaux extrêmement élevés. Ces stocks, qui comprennent le gazole, mais aussi le fioul de chauffage, sont désormais supérieurs de 26,5% à leur niveau d'il y a un an. D'ailleurs, le groupe pétrolier français Total envisage de fermer temporairement certaines unités de ses raffineries européennes pour résorber la surproduction de produits raffinés sur le marché, a indiqué hier Patrick de la Chevardière, son directeur financier. Avec des cours aussi volatiles malgré qu'ils restent actuellement proches de 70 dollars -deux fois plus élevés que leurs plus bas niveaux de décembre- les acteurs du marché pétrolier continuent de s'interroger sur le contrôle des prix. Jeudi, l'Autorité britannique des Services financiers (FSA) a convoqué pour mercredi prochain, une réunion avec les membres du gouvernement et du secteur pétrolier, en plein débat mondial sur la transparence du marché pétrolier et l'influence possible des spéculateurs sur les prix du pétrole. Cette réunion intervient alors que le régulateur américain, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), a multiplié les auditions pour déterminer «si des limites spéculatives doivent être fixées par le CFTC pour les matières premières [...] notamment énergétiques». H. Y.