Les responsables de l'Etat affirment souvent, dans leurs différents discours, la nature précieuse de l'eau et l'impérieuse nécessité de la sauvegarder et d'éviter de la gaspiller. Des discours développés au niveau national et local par des représentants de l'Etat qui semblent conscients de l'importance de cette source de vie, surtout quand on sait qu'elle constitue, dans d'autres contrées de la planète, une source de conflits sanglants et une question stratégique. Toutes les nations se réunissent dans un forum mondial et des sommets régionaux et continentaux sont organisés exclusivement autour de la question de l'eau ; c'est dire l'importance géostratégique que l'on donne à l'eau. Alors que, dans notre pays, les discours ne sont pas toujours suivis d'effets sur le terrain, notamment la question des fuites enregistrées régulièrement avec des réparations qui prennent trop de temps. Tizi Ouzou semble détenir la palme d'or des fuites d'eau puisqu'on en enregistre plusieurs à différents endroits de la ville et de sa périphérie, mais, en plus, les services concernés prennent tout leur temps pour procéder aux réparations. C'est ainsi que, dans certains quartiers comme la cité du 11 Décembre, le boulevard Stiti ou la cité Bouaziz, l'énorme quantité d'eau qui sort des entrailles de la chaussée ou du trottoir ruisselle pendant plusieurs semaines avec tout ce que cela peut signifier comme gaspillage mais aussi comme danger pour les automobilistes et même les piétons. Les services de l'Algérienne des Eaux (ADE) ne semblent pas s'empresser de réparer les fuites pourtant coûteuses même pour l'entreprise. Il est vrai que l'ADE n'est pas responsable de ces fuites, causées généralement, soit par des particuliers qui effectuent des travaux devant leur commerce ou habitation, soit par des entreprises de travaux publics ou d'électricité qui ne maîtrisent pas la question de l'eau et des canalisations et qui traînent dans la recherche de plombiers ou autres entreprises de réparation pour procéder à une remise en état. Mais l'entreprise publique en charge de l'eau pèche par son immobilisme dans ce genre de situations alors qu'elle est supposée défendre ses intérêts économiques et commerciaux mis en difficulté par les responsables de ces dégâts.