De notre correspondant à constantine A. Lemili Jeudi dernier au Khroub, Belhout et ses protégés n'ont nullement justifié la réputation, vraisemblablement surfaite aujourd'hui, d'une équipe qui brille sur tous les fronts dès qu'il s'agit d'évoluer en dehors du territoire national et qui devient quelconque au contact des clubs nationaux quelle que soit leur envergure. Face à des Khroubis qui jouaient leur va-tout même s'il ne s'agissait que de la première journée de la compétition, Metref (excellent) et Ziaya (phénoménal), les camarades de Diss ont plutôt paru patauds, loin, très loin même du statut de stars régulièrement entretenu par la vox populi et, parfois, les milieux spécialisés. Excepté un bon monopole du ballon et l'art de défendre propre, d'être très bien répartis sur la surface de jeu mais aussi des déplacements à la limite de la chorégraphie, les Sétifiens n'ont pas montré grand-chose. Or, eu égard à toutes les qualités techniques et tactiques précédemment évoquées, n'importe quelle autre équipe imposerait son jeu et s'imposerait n'importe où. Pourtant, Diss et ses coéquipiers ont paru à la peine à la moindre accélération des Khroubis qui auraient, d'ailleurs, pu marquer les premiers à la demi-heure de jeu consécutivement à une action menée avec brio à partir de leur défense et sur laquelle, dans un superbe mouvement à trois entamé par Amroune, lequel d'une judicieuse talonnade démarque Gouaïche. Néanmoins, ce dernier, quoique face au keeper sétifien, préfère remiser à Si Hadj. Le dernier possesseur de la balle ajuste son tir mais met légèrement sur la barre transversale celle-ci. En fait, la première mi-temps est sifflée sur une prestation à la limite du médiocre de la part du champion en titre, courageuse et volontaire des locaux. La reprise verra les Sétifiens revenir encore plus appliqués dans leur évolution, quadrillant parfaitement les zones et justifiant les déplacements en essuie-glace de leurs deux joueurs de récupération. Une tactique qui va sevrer les Khroubis et restreindre toute leur velléité de monter une action en raison du marquage à la culotte de ceux par qui la décision devrait arriver et auxquels ne parvenait aucune balle en réalité. Cette tactique mise en application, il ne restait plus au duo Metref-Ziyaa que de faire des misères aux défenseurs khroubis. C'est, par voie de conséquence, sur cet harcèlement sans cesse renouvelé que Metref, totalement excentré à droite à hauteur de la ligne de touche, va mettre dans le vent son vis-à-vis d'un dribble chaloupé du pied gauche pour centrer de la droite jusqu'à pratiquement déposer la balle sur la tête de Ziyaa qui monte très haut pour la rabattre d'une tête rageuse. L'Entente de Sétif venait de marquer 15 minutes après la reprise et ce serait exagéré de dire que c'était mérité. C'était sans doute et, surtout, bien calculé parce que le but flottait dans l'air. La rencontre aurait pu prendre fin une minute plus tard si Ziyaa, parti seul du rond central, n'avait tergiversé après s'être présenté face à Belhani qu'il n'arrivera pas à tromper sur un dribble un peu grossier dans sa conception. Ce coup de sort épargné, les locaux vont reprendre du poil de la bête et réajuster la donne en égalisant à moins d'un quart d'heure de la fin par leur buteur maison de retour, Gouaïche. Les Ententistes ont légèrement paru émoussés physiquement. Mais le point du nul pris par les locaux n'était pas volé, loin s'en faut.