Tout immigré entré de manière clandestine en Italie sera désormais passible d'une amende variant entre 5 000 et 10 000 euros. La loi italienne durcit ainsi la lutte contre la criminalité et l'immigration clandestine en appliquant, depuis samedi, la loi adoptée par le Parlement italien au mois de juillet dernier. Avec la publication dans le Journal officiel des décrets d'application, la nouvelle législation entrée en vigueur samedi stipule que l'entrée ou le séjour illégaux sur le territoire italien deviennent un délit et sont passibles d'une amende de 5 000 à 10 000 euros. Le séjour des immigrés clandestins dans les centres d'identification et d'expulsion passe de deux à six mois tandis que les personnes louant un logement aux clandestins ou les hébergeant risquent jusqu'à trois ans de prison. Les autres mesures de cette loi controversée prévoient également un «registre des sans-abri» qui seront fichés par le ministère de l'Intérieur ou l'introduction de rondes de citoyens pour assurer la sécurité dans certains quartiers de grandes villes. Ces rondes, qui existent déjà dans de nombreuses villes italiennes où les maires les avaient autorisées, seront désormais réglementées au niveau national. La loi prévoit également un nouveau délit, passible d'une peine de trois ans de prison, d'«outrage» aux membres des forces de l'ordre. Elle renforce aussi les mesures d'isolement des patrons de la mafia, prévoyant des prisons spéciales pour eux. La loi entrée en vigueur s'occupe également de la sécurité routière et elle prévoit ainsi des mesures plus sévères pour les personnes conduisant sous l'effet de l'alcool, mais aussi une aggravation des peines si les infractions au code de la route sont commises de nuit, entre 19h00 et 7h00, heure locale. Elle prévoit enfin la possibilité d'enlever des points du permis de conduire même si l'infraction a été commise au guidon d'un vélo. G. H.