Le dernier rapport du Forum économique mondial a indiqué que l'Algérie impose beaucoup de barrières tarifaires, que ce soit pour les produits agricoles ou autres. Les taxes douanières sont compliquées et variées, même si leurs taux ne sont qu'au nombre de 4 (0%, 5%, 15% et 30%, selon la nature des marchandises importées), a explicité le document intitulé «The Global Enhancing Trade Report». Il a ainsi classé l'Algérie à la 112ème place en matière de facilitation du commerce extérieur sur une liste comportant 121 pays. Seulement, cinq pays africains -Burundi, Nigeria, Zimbabwe, Côte d'Ivoire et Tchad- ont un classement moins favorable que celui de l'Algérie, ajoutent les rédacteurs du document, soulignant que «cette médiocre performance» ne sera d'un grand secours pour ce pays qui aspire à clore ses négociations avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour en devenir membre.Par ailleurs, le forum pense que les procédures douanières sont complexes et pour ce chapitre l'Algérie est à la 115e place. En ce qui concerne l'import-export, les modalités demeurent toujours floues pour les analystes du Forum qui ont aussi décelé la lenteur des délais pour les opérations d'importation ainsi que le nombre toujours croissant de documents nécessaires pour accomplir cette formalité. A cela s'ajoute l'explosion des coûts. Il convient de noter que le rapport a accordé cette année une importance particulière aux formalités douanières, l'un des thèmes clés des négociations de Doha sur la facilitation du commerce. Rappelons, à ce titre, que la loi de finances complémentaire a décidé d'instituer le crédit documentaire pour toutes les importations, une mesure contestée par plusieurs organisations professionnelles, expliquant qu'elle va pénaliser particulièrement les PME. Pour en revenir au rapport, il a également indiqué que l'exportation n'est pas mieux lotie car les opérateurs souffrent des mêmes maux (délais, procédures, documents). La corruption est un autre indice intégré par l'étude et l'Algérie occupe le 72e rang. Le document du Forum économique mondial critique aussi le manque de transparence des taxes dans le commerce extérieur car elles changent tout le temps. Les modalités de paiement subissent le même sort. Il en est de même de la stabilité du cadre juridique et réglementaire, le document évoquant une situation qui n'est pas plus avantageuse. L'environnement des affaires ne bénéficie pas non plus d'une appréciation positive et l'Algérie est classée à la 101e place. S. B.