Une somme de données se rapportant au commerce a été étalée, à la faveur de la loi de finances complémentaire 2009. L'idée est de réguler au mieux dans ce domaine. Deux faits majeurs sont à retenir : il y a volonté de la part de l'Etat, en théorie du moins, de réorganiser le marché intérieur et de gérer le flux des importations. Pour ce faire, il est question d'étendre le programme en cours de réalisation des marchés de gros et de détail des fruits et légumes, entre autres. Il est attendu la réalisation de cinquante marchés de gros, de huit cent trente-huit marchés de détail couverts et de mille marchés de proximité ainsi que le renforcement des capacités de stockage, notamment sous froid. Cette dynamique voulue par l'Etat couvre également les abattoirs, les halles à marée et poissonneries, les marchés de bestiaux et les marchés de véhicules. En résumé, les pouvoirs publics veulent que le programme quinquennal 2009-2014 prenne en charge la réalisation d'un réseau de marchés de distribution d'envergure nationale, régionale, locale et même de proximité. Une stratégie à laquelle sont associées les collectivités locales. Il faut dire que celles-ci négligent souvent la réalisation et la modernisation des marchés, par manque de ressources. L'Etat veut y remédier. C'est pourquoi il souhaite encourager les efforts qui seront faits par les collectivités locales dans ce domaine. Objectif : mettre un terme aux comportements spéculatifs ciblant les agriculteurs et les consommateurs. La spéculation prend de l'ampleur pendant le mois sacré. La régulation du marché des produits agricoles et, à l'avenir, des viandes doit être assumée par les pouvoirs publics. L'Etat engage annuellement près d'un milliard de dollars en soutien à l'agriculture, pour développer la production, améliorer les conditions de vie des fellahs, mais aussi dans le but de résultats sur le coût de la vie au profit de toute la population. C'est pourquoi la régulation de la distribution des produits agricoles de base doit s'inscrire parmi les objectifs majeurs du soutien public à l'agriculture. Ouvert aux quatre vents, le commerce interne a été fortement affecté par des importations anarchiques, ces dernières années, dans le sillage de l'ouverture du commerce extérieur et de la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne. Une situation dont parlent beaucoup les opérateurs nationaux, parce que leur production en a été laminée. Ces opérateurs mettent en évidence des dysfonctionnements en matière de non-respect des lois. Il est à relever cependant que bon nombre d'agents économiques tentent de transformer la libéralisation des activités économiques et commerciales en véritable situation de non-droit, et en abusent par la fraude dans les affaires et le commerce. Aussi, il est nécessaire pour l'Etat d'ériger le contrôle et la régulation du champ économique, y compris le commerce, en véritable priorité nationale. Y. S.