Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le wali s'engage : «Eradication des bidonvilles et modernisation de Constantine, le défi de 2010» Tout en annonçant le relogement prochain de 917 familles de l'avenue de Roumanie
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le coup de pinceau de la modernisation de la ville de Constantine prendra effet le premier trimestre 2010. C'est ce qu'a annoncé le wali, M. Boudiaf, jeudi en marge des travaux de la 4e session de l'Assemblée populaire de wilaya consacrée au budget. «Le dossier est ficelé et devra étrenner ses chapitres en œuvre début janvier», a-t-il encore certifié sans donner autant d'éclaircissements sur la priorité des travaux. Constantine s'ouvrirait, donc, à des chantiers parallèles à commencer par l'aménagement du site Bardo qui a vu autant de suggestions d'experts étrangers sur le mode de sa future esquisse. Il a aussi recommandé au maire de trouver un substitut aux commerçants de Dounia Etaraif en prolongement des deux hôtels en construction. «Il faut dégager cette superficie pour y bâtir une grande placette publique.» N'est-ce pas là «une exigence» de la chaîne hôtelière Accor ? «Nullement. Cette idée va de concert avec la modernisation de la cité. Elle est issue bien avant la venue de ce groupe. En plus, ces commerces altèrent quelque peu l'ambiance et le panorama», a répondu Boudiaf. Et de renchérir : «La modernisation ne devra en aucun cas se faire au détriment des citoyens.» Si l'on met en exergue le budget global demandé par la wilaya de Constantine pour le prochain quinquennal il y a de quoi se frotter les mains et rêver… Près de 440 milliards de dinars sont requis à la cité millénaire pour changer son look et parvenir à éradiquer ses habitations précaires, allant crescendo en dépit des différentes opérations de relogement. En ce qui concerne ce dernier point, le chef de l'exécutif réaffirme son engagement à délester la ville des ponts de ses bidonvilles au plus tard décembre 2010. Quoique le programme de la résorption de l'habitat précaire soit édicté par le président de la République comme étant une priorité à l'échelle nationale, Constantine s'est lancée, en fait, dans un défi que l'on ne peut concrétiser sans une implication de toutes les parties concernées. A cet effet, le wali a exhorté les édiles à mener minutieusement les enquêtes portant recensement afin que personne ne soit lésé dans ses droits. Par ailleurs, à quelques encablures de la nouvelle année, l'avenue de Roumaine sera vidée de ses taudis. Soit le premier coup d'envoi qui viendra ainsi donner le ton conjointement à la modernisation et l'éradication des habitations anarchiques. 717 familles seront relogées au cours de cette opération à la nouvelle ville. «Je fais entière confiance à ma commission d'enquête. Elle n'a laissé aucune famille répondant aux critères de relogement sans toit.» Et de poursuivre : «On a relevé un pourcentage important des habitants qui ne possèdent pas de titre de propriété.» Une réponse à peine voilée adressée aux ex-habitants de Bardo, revendiquant des indemnisations. «Tous les dossiers ont été traités. Seuls ceux qui sont non habilités n'ont pas été pris en charge», a–t-il rappelé. Au passage, le wali révèle, voire rassure, que le parc immobilier à Constantine renferme 4 800 nouveaux logements dont la moitié est fin prête. Du moins, les opérations de relogement se poursuivront au fur et à mesure au premier trimestre 2010. Un travail qui requiert autant de vigilance et d'harmonie entre la commune, la wilaya et la daïra. Selon quelques indiscrétions, le responsable de la ville ne s'articule pas sur une seule commission pour décider de l'attribution de logement, mais sur d'autres constats afin d'entériner les résultats préliminaires. Ce qui viendrait démontrer on ne peut mieux le peu de crédibilité… accordée aux municipalités toujours montrées du doigt pour leur «passivité». Evoquant les projets de développement, le wali estime que les travaux du tramway se déroulent avec une cadence appréciable et le délai de réception du projet est fixé au 1er trimestre 2011.Pour ce qui est du viaduc, le Transrhumel, les plans du projet ont été adoptés et l'on attend le lancement d'appel d'offres pour asseoir le bureau d'étude mixte de suivi. «La balle est dans le camp de la commission nationale», estime le responsable.