De notre correspondant à Constantine Abdelhamid Lemili Les Constantinois ont plus d'une idée sur Milanelo, Camp des Loges, la Commanderie, autrement dit, les bases de vie et sites naturels des joueurs du Milan AC, le P-SG et l'O Marseille que toute autre information sur un club local, et parfois le leur. Il est vrai, qu'excepté les 90 minutes au cours desquels ils ont le plaisir, si plaisir réel il y a, de voir leur équipe évoluer, ses supporters n'ont pas d'autre opportunité d'en savoir grand-chose, sauf peut-être les éléments ou bribes d'information glanées ici et là par les représentants des médias. Depuis quelque temps, l'idée de doter les associations de leurs propres structures a couru et connu, du moins pour l'AS Khroub, un début de matérialisation avec les travaux lancés sur un site communal cédé depuis bien longtemps au club, lequel lui a servi jusque-là de ce qui est communément appelé «cercle». De grands espaces très mal exploités et où les rares locaux ne sont utilisés qu'en guise de lieu de travail d'une administration embryonnaire et une cafétéria… en réalité un café maure, au moment où la plus grande partie du terrain reste livrée à la végétation. Le talon d'Achille des associations évoqué par les successives directions, à chaque fois, a été à l'évidence la difficulté de financer une réalisation qui exige de grands investissements, dont elles ne disposeraient pas. Avec l'engouement que suscite le football en tant que seule activité sportive créatrice de communion, les pouvoirs publics ont compris la nécessité de canaliser un tel intérêt en dotant les clubs de moyens d'accompagnement à même de leur fournir un standing relatif, en prenant en charge les moyens conséquents de leur réalisation. Dans cet ordre d'idées, le wali de Constantine a, au cours des visites périodiques qu'il effectue au sein des clubs, instruit ses collaborateurs (DUC, DLEP, directeur du Trésor, DJS, etc.) de faciliter le plus largement possible aux responsables d'associations sportives locales les démarches administratives pour concrétiser au plus vite les mesures. En ce qui le concerne, A. Demigha, président pendant plus de dix ans du Mouloudia de Constantine, a eu une idée de visionnaire en donnant une réponse à la question au cours de son long mandat. Le MOC est effectivement aujourd'hui doté d'une infrastructure respectable sur les plans de la dimension du club, de ses ambitions immédiates et futures à moyen terme. Un bel édifice bien conçu trône face à la résidence officielle où ont été maintenues seulement l'administration, la cafétéria, le salon et le réfectoire. L'imposante structure architecturale accueille, quant à elle, les chambres, la salle de gym et de remise en forme, le sauna, et la salle de détente… Seule fausse note, le nouveau siège a été bâti en infraction des textes réglementaires régissant la construction. Implanté au sein même du complexe du 17 juin, le terrain n'appartient pas au Mouloudia, locataire, et donc n'a pas le droit d'apporter un quelconque aménagement aux lieux et encore moins d'y réaliser des infrastructures mitoyennes ou attenantes. Le dossier a été traité par les tribunaux sur plainte de l'ancien directeur, à qui a été juridiquement donné gain de cause et injonction de raser l'édifice, dont les coûts n'ont jamais été communiqués. Mais, compte tenu de la situation, les pouvoirs publics et leurs représentants respectifs ont certainement jugé plus opportun et «sage» de garder le dossier sous le coude… un problème ne pouvant se régler par l'émergence… d'autres problèmes. S'agissant du CSC, le doyen de l'Est, il a également obtenu sa part du gâteau depuis une année, suite à l'instruction donnée par le wali de lui affecter un espace limitrophe au complexe Hamlaoui. Néanmoins, cette mesure est toujours restée au stade de l'intention, sans plus. Or, le CSC est le seul club qui peut se targuer d'avoir une assise populaire. Il suffirait de rappeler qu'au cours de la saison 2007-2008 et, malgré le fait qu'il évoluait en division deux et dans un stade mouchoir de poche, les seules entrées lui ont rapporté plus de 800 millions de centimes. Autrement dit, dix fois plus que le MOC et trois fois que l'ASK qui évoluent en division une.