L'actuelle saison footballistique débute mal. Très mal même. Après les incidents qui ont eu lieu, il y a deux semaines, à Bordj Bou Arréridj, à l'occasion du match de la seconde journée du Championnat de la première division, opposant le CABBA au MCA (jets de projectiles, envahissement de terrain ayant causé interruption de la partie), voilà qu'une autre rencontre vient d'être émaillée d'incidents violents quoique de moindre envergure. Ainsi, à Chlef, la rencontre ASO–MCA, qui s'est terminée en faveur des visiteurs (0–2), aurait pu ne pas aller à son terme. A un quart d'heure de la fin de la rencontre, l'arbitre a été forcé d'arrêter le match, suite à d'incessants jets de projectiles qui ont, et c'est le plus grave, blessé un joueur mouloudéen, en l'occurrence Mohamed Derrag, évacué vers un hôpital. Plus de dix minutes plus tard, l'arbitre reprend la partie. Les jets de projectiles ne s'arrêtent pas, notamment durant le temps additionnel. Lors de la précédente journée, la même chose s'est passée à Hadjout, en marge du match de division deux entre l'USMMH et l'ES Mostaganem. La commission de discipline de la Ligue nationale de football (LNF), qui s'est réunie lundi 24 août, avait infligé deux matches à huis clos pour le club de Hadjout pour jets de projectiles entraînant la blessure du joueur Billel Boulemdais. L'ASO Chlef pourrait, fort probablement, écoper de la même sanction. Si on fait le compte, on peut conclure que, durant chaque journée, division une ou deux, un stade, au moins, connaît des scènes de violences. Il faut signaler que la commission de discipline a réagi jusque-là avec la plus grande rigueur. Mais, apparemment, cela ne suffit pas. Sans pour autant préconiser des sanctions «disproportionnées», il est clair, néanmoins, que la réglementation existante n'est pas assez dissuasive. Les instances ayant en charge la chose footballistique devraient réfléchir à d'autres moyens ou carrément alourdir les sanctions. En tout état de cause, ce qui s'est passée à Bordj Bou Arréridj, à Chlef ou Hadjout ne devrait pas se reproduire. Les instances footballistiques, les clubs ainsi que tous les intervenants dans le secteur, à l'instar des services de sécurité, devraient faire en sorte que ce genre de comportements disparaisse de nos stades. La professionnalisation passe par l'instauration du fair-play dans tous les stades algériens. Nulle autre voie n'est possible. A. A.