Algérie-Poste choisit la méthode musclée La direction d'Algérie Poste de la wilaya de Constantine n'a pas trouvé mieux que de solliciter la présence d'un agent de l'ordre au sein même du hall abritant les services de la grande poste. Ce qui est pour le moins incongru, voire inquiétant, dans la mesure où l'agent en question a tout ce qui peut être exigé d'une personne allumée au cours du Ramadhan sauf le tact. Il est vrai que les usagers sont également loin d'être représentatifs de la moindre once de civisme. Une question de rentabilité… c'est toutLes sommations de l'administration ont porté : les marchands ponctuels de pâtisseries orientales, notamment la plus populaire, en l'occurrence la zalabia, ne pullulent plus comme les mois de Ramadhan passés. Toutefois, ceux qui, plus que les autres, sont au fait de la réalité disent que c'est plutôt à cause de l'envolée du prix du sucre que la dissuasion vient, non pas des risques courus par les confiseurs d'un mois face aux dispositions réglementaires et non pas de la «peur» de sanctions. Baisse de la fièvre des prix du poulet Après avoir pris des hauteurs avant le mois de Ramadhan, le poulet redescend sur terre même si les prix restent inabordables pour l'essentiel des bourses. Les ménagères qui n'hésitent pas à acheter le volatile, malgré son coût, s'arrêtent cependant à la seule unité. Juste de quoi donner des senteurs aux plats préparés. Passé donc le temps où, à la veille ou au premier jour, chacun rentrait avec un minimum de trois poulets dans le couffin. Dans cette spéculation en spirale, les autres viandes ont suivi, à l'image des produits congelés. Seul le poisson n'a pas bougé les lignes et reste abordable pour qui désirerait en acheter. Sauf que celui-ci n'est pas prisé durant le mois. Le repos des guerriers La DCP ne garde de contrôle des prix et répression des fraudes que le titre. En effet, les confrères ont beau écrire et réécrire les déclarations des différents responsables sur la présence ininterrompue de leur brigades et la vigilance accrue en ce mois sinon les sanctions prises à l'encontre des contrevenants, les commerçants exerçant des activités sous le sceau de la légalité et ceux informels ou à la sauvette s'en donnent à cœur joie dans la mesure où ils entament en réalité, tambour battant, leur commerce en milieu d'après-midi, c'est-à-dire quand le soleil décline et les grosses chaleurs se dissipent. Or, à partir de cette période, es agents des brigades de contrôles se trouvent peinards… chez eux comme tout citoyen lambda. Et encore ! S'ils ne sont pas en train de faire leur marché auprès de vendeurs qu'ils sont censés réprimer. Heureux comme un poisson… hors de l'eau Au niveau des marchés de la ville, le prix de la sardine stagne. Réputé poisson du pauvre jusque-là, elle est bradée en fin de journée, le prix descendant d'un tiers de son coût initial parfois. Explications des revendeurs qui gardent forcément une dent contre leur potentielle clientèle. «En fait, les consommateurs pensent et surtout craignent les risques de soif engendrée par sa consommation. Comme nous sommes en plein été, il est facile de comprendre les raisons évoquées et imaginer leur conséquence.» Les cafés ne désemplissent pas Seuls ceux qui ne vont pas à la mosquée ont des chances de prendre au comptoir, après la rupture du jeûne, leur café plus à l'aise. Car les commerces en question ne désemplissent pas à partir de 22 h. Si certains gérants répugnent à autoriser les jeux de société (rami, belote, goinche, tarot), d'autres y trouvent bien au contraire matière à immobiliser les joueurs en question et dans la foulée augmenter leurs recettes. Sauf qu'il peut aussi arriver que si à table, il s'en trouve quatre personnes qui jouent, une dizaine suit les péripéties de la partie en monopolisant chaises.