La salle des conférences de l'université Djilali Lyabes (Sidi Bel Abbès) a abrité, jeudi dernier, un colloque national sur les drogues, organisé par les Scouts musulmans algériens. «Non pour le crime, oui pour l'espoir et la vie», tel a été le slogan de cette rencontre animée par des spécialistes, et durant laquelle l'accent a été mis sur ce fléau qui emporte des jeunes. Cette rencontre a été marquée par la diffusion d'informations objectives et des appels afin d'encourager la prévention destinée à fortifier la personnalité des jeunes, de même que des activités propres à les protéger contre les stupéfiants, et d'assurer le sevrage, la guérison définitive et la réinsertion des toxicomanes dans la société. La consommation, a-t-on indiqué, trouble le cursus scolaire des jeunes, diminue leur détermination et leur capacité à faire face aux défis de la vie…. Cette assise qui entre dans le cadre d'une mobilisation nationale à laquelle ont pris part également la Gendarmerie et la Sûreté nationale vise à endiguer ce fléau, qui reste un sujet brûlant. Les intervenants ont relevé les multiples raisons qui poussent les jeunes à la consommation des drogues, tout en insistant sur le fait que la lutte contre la drogue n'aboutira jamais uniquement par le biais de la répression, tant que la famille et l'école restent enfermées dans leur mutisme. Lors de cette rencontre, les spécialistes ont expliqué que la toxicomanie est une fuite en avant associée à une démesure. Les toxicomanes sont des personnes qui, pour fuir une réalité insupportable, se jettent dans les tentacules de la drogue. Ils pensent qu'elle les mettra à l'abri de tout ce qui pose problème. Et le piège finit par se fermer sur eux. Un bien-être provisoire qui condamne le jeune à en prendre de plus en plus quitte à voler. Cette rencontre a été un appel pour protéger la jeunesse de ce fléau qui ne cesse de faire des ravages. Il est temps d'agir en impliquant la famille, l'école, les mosquées, les associations…