Le haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, M. Antonio Guterres, se rendra aux camps de réfugiés sahraouis les 9 et 10 septembre. Cette visite, deuxième du genre depuis 1976, «revêt une importance particulière», «traduit l'intérêt accordé par le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés et tend à attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation humanitaire des réfugiés et sur l'impératif de trouver une solution juste et définitive à ce conflit qui dure depuis plus de trois décennies», a souligné samedi le président du Croissant -Rouge sahraoui (CRS), M. Bouhoubeini Yahia.Le président du CRS a également affirmé que cette visite intervient au moment où un black-out est instauré par les médias internationaux sur la question sahraouie, soulignant que les pays donateurs n'accordent pas le même intérêt à la situation des réfugiés sahraouis par rapport à d'autres régions. «La situation des réfugiés sahraouis est très spécifique du fait qu'il s'agit du plus long programme pour les réfugiés sous la tutelle du HCR qui veut reconsidérer la situation», a-t-il indiqué. Le président du Croissant-Rouge sahraoui a par ailleurs préconisé «une nouvelle approche à l'égard des réfugiés sahraouis» appelant à «cesser de les traiter selon les critères adoptés dans les crises de courte durée ou ceux relatifs aux programmes de catastrophes». «La visite du haut- commissaire de l'ONU aux réfugiés aux camps sahraouis se veut une consécration de la reconnaissance internationale du statut actuel de réfugiés d'une question politique qui suscite un intérêt grandissant et attire l'attention de la communauté internationale notamment les pays donateurs sur la nécessité de déployer des efforts concernant l'aide aux réfugiés sahraouis», a-t-il ajouté. «Les réfugiés sahraouis vivent actuellement avec le minimum d'aides humanitaires du fait que les organisations internationales et les pays donateurs accordent leurs aides sur la base des critères de secours d'urgence alors qu'il s'agit d'un programme à long terme», a-t-il souligné. «Les réfugiés sahraouis sont victimes des crises et des situations d'urgence survenues dans le monde», a-t-il déploré, précisant que «ces situations polarisent l'attention à leur détriment». La visite du haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés intervient au lendemain de celle d'élus français aux camps des réfugiés sahraouis, à l'issue de laquelle le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé, la France à adopter une position positive vis-à-vis de la cause sahraouie. Cela au moment, où le «coup de théâtre» marocain aux festivités du 40ème anniversaire de la révolution libyenne, a connu un rebondissement, selon lequel, «la RASD n'était pas invitée aux festivités», comme le souligne un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères citant hier une note libyenne remise à l'ambassade du Maroc à Tripoli. S'agit-il d'une volte-face libyenne, ou d'intox ? L'information est à prendre avec des pincettes. A. R.