C'est hier à la salle Ibn Zeydoun que le coup d'envoi des deux soirées «Palestine live» a été donné. Un événement artistique qui entre dans le cadre de la célébration d'«El Qods, capitale éternelle de la culture arabe». Organisées par l'office Riadh El Feth, en partenariat avec les boîtes ACM Event et Neef Prod, spécialisées dans l'événementiel, ces deux soiréesh dédiées à la culture palestinienne offriront au public algérien l'opportunité non seulement de découvrir deux courts métrages inédits sur la Palestine mais aussi de s'initier à la musique puisée du patrimoine de cette région. C'est lors d'un point de presse, organisé hier à la salle Frantz Fanon, que les organisateurs ont choisi de dévoiler une petite mais riche programmation. En présence de M. Fellahi, directeur de l'OREF, c'est Mehdi Lafifi, accompagné de deux membres des groupes Dal'Ouna et le trio Khoury, qui ont pris la parole pour parler d'une culture meurtrie mais qui résiste face à la pression de l'ennemi israélien. Ramzi Abou Redouane, violoniste au sein du groupe Dal'Ouna, également président de l'association Kamandjati a conquis les présents lorsqu'il a donné des explications sur le but de son association. Il est à préciser que M. Ramzi n'est autre que cet enfant qu'on voit armé d'une pierre et faisant face à un blindé israélien lors de la deuxième Intifidha, une image qui a fait le tour du monde. L'association suscitée est établie à Ramallah, la terre natale de Ramzi qui y donne des cours de musique gratuitement à plusieurs jeunes Palestiniens et leur procure même des instruments. Ces actions de bienfaisance lui ont valu la réalisation d'un documentaire intitulé Ceci n'est pas une arme. Il nous parlera aussi de la formation Dal'Ouna qui puisent sa musique dans le folklore et la musique orientale par excellence. Ils ont déjà à leur actif trois albums, dont le dernier opus instrumentaliste s'intitule Oyoun Al Kalam. A ses côtés, également, le violoniste du groupe Trio Khoury, composé de trois frères d'origine palestinienne qui vivent en France. Ce dernier groupe se distingue par des sonorités plutôt jazzy et présente sa musique comme du néoclassique. «La musique orientale peut être fusionnée avec divers styles ; nous faisons du jazz, du classique et de la musique contemporaine», dira-t-il. Rappelons qu'ils ont déjà enregistré deux albums : Comments On Oriental Heritage, (2003) et Bidun Raqs sorti cette année. Retour à la programmation cinématographique. Elle comprend deux œuvres exclusives, en l'occurrence le film Un mur à Jérusalem, de Franck Salomé, un court métrage de 45 minutes et Jérusalem, the East Side Story, de Mohamed Alatar. Ce dernier sera projeté ce soir à la salle Ibn Zeydoun a partir de 21 h 30. W. S.