Photo Riad Par Ghada Hamrouche Si l'Occident a fêté ce week-end avec les sionistes le 60e anniversaire de la création de leur Etat, les Palestiniens, quant à eux, commémoraient loin de cette euphorie effrénée l'anniversaire de la Nakba. Celui de la violation de leur terre et sa prise par la force par une poignée de sionistes avec l'approbation des Etats-unis et des pays européens. Voulant racheter leur culpabilité par rapport au génocide du peuple juif qui s'est déroulé sous leurs yeux, les Occidentaux ont été les premiers à reconnaître l'existence du premier pays construit sur des bases religieuses intégristes et ethniques au détriment d'un peuple contraint de fuir les incursions de la Hagana qui ont semé la terreur sur les terres palestiniennes. 60 ans après, peu nombreux sont ceux qui se souviennent des droits des Palestiniens et de leur droit au retour. C'est ce qu'a tenté de rappeler, jeudi dernier, le chef du gouvernement algérien à l'ouverture du mois de solidarité avec le peuple palestinien. Il ne manquera pas d'attester qu'aucune paix n'est envisageable sans le retrait israélien des terres arabes. «Il n'y a point de paix sans justice. Et celle-ci ne sera faite qu'à travers le respect total des droits des Palestiniens à l'établissement de leur Etat indépendant et souverain au sein duquel vivront tous les Palestiniens de l'intérieur et de la diaspora», a affirmé M. Belkhadem pour qui «la paix ne peut être instaurée sans le retrait israélien des territoires arabes occupés». M. Abdelaziz Belkhadem saisira l'occasion du 60e anniversaire de la Nakba pour appeler les différentes parties palestiniennes à resserrer les rangs pour se mettre au service de la cause et du peuple palestiniens. «Nous insistons de nouveau sur l'importance de l'esprit d'unité entre les parties palestiniennes en appelant les moudjahidine palestiniens à ne pointer les armes que sur leur ennemi», a indiqué M. Belkhadem à l'ouverture du mois de solidarité avec le peuple palestinien. Après avoir mis en exergue la lutte du peuple palestinien pour défendre sa terre et son honneur à travers plusieurs générations, le chef de l'Exécutif a soutenu que le peuple palestinien «n'a nul besoin d'être reconnu par tel ou tel Etat» car, a ajouté M. Belkhadem, son existence est «une réalité historique», affirmée par ses luttes menées à travers les différentes étapes de son histoire séculaire. Aussi, le chef du gouvernement exprimera le soutien de l'Algérie au peuple palestinien dans «son refus des tentatives de fragmentation du problème et de proposition de solutions partielles au conflit». Concernant «l'antisémitisme et le sionisme», le chef du gouvernement les a qualifiés de «deux corps animés par le même esprit qui sème la discorde, prône la ségrégation et rejette tous les appels à la cohabitation fraternelle et humaine basée sur la tolérance». «Nous respectons le judaïsme qui est une religion monothéiste mais nous nous opposons au sionisme en tant que doctrine rétrograde», a-t-il ajouté en substance. Le chef du gouvernement a, en outre, passé en revue, dans son allocution, les différentes étapes de l'histoire ayant préparé à la spoliation de la terre palestinienne et la création de l'Etat d'Israël, à partir du congrès sioniste tenu à Bâle (Suisse) en 1897 jusqu'à la décision des Nations unies prévoyant le partage de la Palestine en 1948, en passant par la promesse de Belfort. Le chef du gouvernement est également revenu, lors de cette manifestation de solidarité, sur le soutien de l'Algérie à la cause palestinienne à travers les différentes étapes historiques au double plan régional et international, tout en réitérant l'engagement de l'Algérie à «soutenir la Palestine jusqu'à la victoire et au retour de l'ensemble de ses enfants sur leurs terres». D'autre part, M. Belkhadem a estimé que la commémoration du 60e anniversaire de la Nakba est pour rappeler les souffrances endurées et les épreuves subies par le peuple palestinien depuis la spoliation de sa patrie : assassinats, torture, arrestations et déportations sous l'occupation sioniste qui a de tout temps fait fi de la légalité internationale. A noter que l'ouverture de ce mois de solidarité avec la Palestine, organisé par la Bibliothèque nationale, s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de la Palestine à Alger, des chefs des partis politiques ainsi que de membres de la communauté palestinienne établie à Alger. G. H.
Mois de solidarité avec la Palestine Le «mois de solidarité avec la Palestine», organisé l'occasion du 60ème anniversaire de la Nakba, a débuté jeudi à Alger, en présence du chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, par l'affirmation du droit des réfugiés palestiniens au retour. Cette manifestation est organisée par la Bibliothèque nationale (BN) en coordination avec l'ambassade de Palestine à Alger et le département de Wallonie-Bruxelles (Belgique). L'ouverture de ce mois de solidarité a été marquée par une minute de silence observée par les participants à la mémoire des chouhada palestiniens. Ont pris part à cette manifestation l'ambassadeur de Palestine à Alger M. Ahmed Abderrezak, des chefs et des responsables de partis politiques algériens et des membres du corps diplomatique accrédités à Alger ainsi que des représentants de la société civile et de la communauté palestinienne établie en Algérie. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Belkhadem a affirmé qu'«il n'y a point de paix sans justice. Celle-ci ne sera faite qu'à travers le respect total des droits des Palestiniens à l'établissement de leur Etat indépendant et souverain au sein duquel vivront tous les Palestiniens de l'intérieur des territoires occupés et de la diaspora», ajoutant que «la paix ne peut être instaurée sans le retrait israélien des territoires arabes occupés». Le chef du gouvernement a, en outre, passé en revue les différentes étapes historiques ayant abouti à la spoliation de la terre palestinienne et la création de l'Etat d'Israël, à partir du congrès sioniste tenu en 1897 à Bâle (Suisse) jusqu'à la résolution des Nations unies qui prévoyait le partage de la Palestine en 1948, en passant par la promesse de Belfort. Le chef du gouvernement est également revenu, lors de cette manifestation de solidarité, sur le soutien de l'Algérie à la cause palestinienne à travers les différentes étapes historiques au double plan régional et international, tout en réitérant l'engagement de l'Algérie à «soutenir la Palestine jusqu'à la victoire et au retour de l'ensemble de ses enfants sur leurs terres».