Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Ces dernières années, les agriculteurs de la wilaya de Bouira ne cessent de déplorer les pertes causées par les perturbations climatiques, les incendies et les maladies à leurs cultures et de demander des compensations auprès des organismes d'assurance agricole existant au niveau de la région. Cela dans le but d'atténuer un peu l'importance des pertes enregistrées dans les différentes branches de l'agriculture en activité à travers la wilaya. Selon des agriculteurs, les principaux facteurs qui constituent des calamités au secteur agricole sont : les incendies de forêt et de cultures, la grêle, le gel, les inondations, le sirocco et la neige, ainsi que les maladies causées par des champignons aux plantes, telles que la rouille jaune qui affecte les céréales.Face à la demande des agriculteurs, nous avons appris que, pour leur venir en aide, la Caisse nationale de mutualité agricole a décidé de lancer pour cette année de nouveaux produits d'assurance qui concernent l'oléiculture et la viticulture, dont les produits sont stratégiques, à travers le pays. Ainsi, conformément aux objectifs du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, les caisses d'assurances régionales sont appelées à développer leurs activités et la tutelle aurait demandé que le pourcentage des assurances agricoles soit porté à hauteur de 60%, en plus de la conception d'une carte d'assurance pour les agriculteurs en tenant compte des spécificités de chaque région. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que, dans la wilaya de Bouira, les agriculteurs avaient bénéficié, dans le cadre du dispositif de préfinancement et d'assurance multirisques contre les aléas climatiques et les catastrophes naturelles, de plusieurs mesures destinées à les encourager à augmenter leur production. En même temps, la Caisse régionale de la mutualité agricole avait organisé des journées de sensibilisation et de vulgarisation pour les fellahs. Au cours de ces rencontres, ces derniers ont été invités par les responsables à souscrire cette «police assurance» pour mettre à l'abri le capital investissement contre tout risque prévisible. Pour les responsables de la CRMA de Bouira, l'assurance multirisques est le seul moyen qui peut garantir aux agriculteurs une meilleure productivité et d'une meilleure protection de leurs produits agricoles. D'autre part, les mêmes services ont fait état que, durant la campagne des labours-semailles 2009, des polices d'assurance ont été souscrites, avec 40% de réduction. Près de 8 000 à 26 000 hectares de terres agricoles ont été assurés et 220 à 657 agriculteurs ont bénéficié de cette assurance. Ils ajoutent que la CRMA de Bouira a doté les moissonneuses d'extincteurs afin de parer au risque d'incendies qui ravagent les récoltes de céréales, en raison de l'état défectueux des machines et de l'inexpérience des agriculteurs qui ignorent souvent les risques.