Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Au début de chaque automne, avec l'arrivée des premières pluies qui annoncent la nouvelle saison agricole pour les agriculteurs, le citoyen constate l'état déplorable de la voie publique. Au niveau de la commune de Bouira, les ruelles de l'ancien quartier bordées par des trottoirs qui ne cessent de subir des travaux de réfection de la part des propriétaires de magasins ou autres usagers, suscitent souvent le mécontentement des piétons qui sont éclaboussés et salis, à chaque averse, par l'eau boueuse éjectée par le pavé et le carrelage. Ce désagrément est, bien sûr, loin de faire réagir les autorités locales, car, durant les intempéries, elles ont beaucoup à faire. Tous les moyens humains et matériels sont consacrés à éviter les inondations des habitations et des édifices publics et aussi au dégagement des routes pour la circulation. Cette situation est due à la prise en charge non efficace de l'état des voiries par les APC. L'absence d'un plan périodique d'entretien des avaloirs et autres bouches d'égout pour l'évacuation des eaux fluviales fait que les agents communaux interviennent tardivement au niveau des voiries et parfois après la catastrophe. Heureusement que la majorité des communes de la wilaya n'ont pas encore enregistré de grandes intempéries causant des dégâts bien que certains quartiers soient bâtis sur des sites situés dans le lit d'un ancien oued. Les récentes chutes de pluie sur la région ont causé au niveau du chef-lieu de la wilaya l'immersion des chaussées et des trottoirs dans plusieurs quartiers de la ville. Dans d'autres, des infiltrations dans des habitations ont nécessité le déplacement des services de la Protection civile. Cette situation est engendrée par la saturation des avaloirs, qui sont déjà obstrués par des déchets de toutes sortes tels que des sachets et bouteilles en plastique, de la boue, du papier et des herbes sèches qui se sont entassés en durant la période estivale. Certains citoyens en attribuent la responsabilité aux éboueurs qui ne nettoient pas les bordures des trottoirs après l'enlèvement des ordures ménagères. De leur côté, les agents chargés du nettoyage accusent les citoyens qui jettent les détritus partout, sans se soucier de la propreté des espaces. En effet, ce phénomène récurrent a été abordé jeudi dernier lors d'une rencontre de travail des membres de l'APC et les responsables de l'exécutif de la wilaya. Après avoir fait le point sur les conséquences des intempéries du mois d'octobre dernier, le wali a clairement mis l'accent sur le rôle et la responsabilité des autorités communales dans les opérations périodiques d'écurage des avaloirs et d'entretien des réseaux d'assainissement. Des intervenants ont indiqué que les constructions illicites causent dans certains quartiers des obstructions des avaloirs ce qui a engendré la stagnation des eaux et causé des inondations mettant péril la vie des citoyens. Ces derniers ont évoqué les dizaines de constructions érigées sans le permis de construire et sans le respect des normes de l'urbanisme. Certaines constructions non autorisées ont été bâties sur des réseaux d'assainissement et d'autres sur la bande de passage du réseau de l'énergie électrique de moyenne tension. En somme, toutes sortes d'irrégularités qui ont poussé le responsable de l'administration à adresser plusieurs mises en garde aux responsables locaux, afin qu'ils prennent les dispositions nécessaires et mettent au point un plan d'intervention dans le but de se prémunir contre des inondations et d'empêcher la survenance des catastrophes.