De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Les statistiques indiquent que la violence routière fait des ravages, endeuillant des centaines de familles et engendrant un nombre important de handicapés. Pratiquement, quotidiennement un accident est enregistré sur la route. Aussi, nombre d'observateurs interpellent les experts, les autorités et les politiciens pour qu'ils trouvent de nouveaux moyens d'assurer la sécurité sur nos routes. Si cependant on prend en considération les analyses faites par certains policiers et gendarmes, on en déduit que l'homme moderne se déplace souvent tous les jours d'un endroit à un autre. L'extension et la rénovation du réseau routier se poursuivent sans relâche et le nombre de voitures augmente plus rapidement, ce qui explique que l'homme accorde beaucoup d'importance à la mobilité. Mais le revers de la médaille est que l'homme mobile est davantage exposé aux dangers de la circulation routière ; car, derrière un volant se trouvent des vies humaines, et bien souvent malheureusement on ne prend les choses au sérieux, et bonjour l'irréparable. Les chauffeurs doivent se mettre en tête que neuve ou vieille, une voiture n'est autre qu'une ferraille meurtrière, et que seule une conduite avec l'art et la manière peut éviter tant de dégâts. A Tlemcen, les accidents de la route sont devenus un phénomène de société. Ils sont responsables de près d'un décès chaque jour, et de quelque 20 accidents quotidiennement. Ainsi, il reste un long chemin à parcourir dans la lutte contre ce fléau. Même si les mesures prises par les policiers et les gendarmes pour prévenir les accidents de la circulation commencent à porter leurs fruits, devant notamment les radars, les retraits immédiats des permis de conduire, etc., les usagers des routes doivent savoir que la conduite est avant tout un art, et que les accidents de la circulation constituent un vrai fléau qui s'érige en obstacle réel à la réalisation du développement touristique et économique du pays. Dans la région de Tlemcen, les services de sécurité ne cessent de mener des campagnes de sensibilisation, mais les routes continuent toujours à enregistrer des accidents mortels. Les spécialistes nous signalent que la recherche en accidentologie atteste le rôle de l'environnement routier dans les accidents de la circulation et sur la gravité de leurs conséquences. En effet, plusieurs routes dégradées sont à l'origine des accidents, et les policiers indiquent la nécessité d'aménagements, seules options qui peuvent offrir un contexte de conduite favorable à la sécurité. Mais les causes restent inchangées. L'excès de vitesse, la conduite en état d'ébriété, le non-respect du code de la route… provoquent l'irréparable. D'autres causes, soulignent les policiers, sont également source de malheurs sur les routes ; il s'agit de la vétusté des véhicules ne répondant à aucune norme mécanique, et de l'état des routes qui sont à plus de 80% responsables de cette violence routière… Les services de sécurité expliquent que la sécurité routière doit constituer un domaine de recherche, et non un constat, et jusqu'à une analyse concrète en vue d'améliorer significativement l'action publique de sécurité routière. Les policiers révèlent que la situation est lamentable et que seule une lutte renforcée contre le terrorisme routier permettra de réduire le fléau qui fait journellement des morts.