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La lutte contre la délinquance sera plus ardue
Sans l'implication de tous les acteurs concernés à Tlemcen
Publié dans La Tribune le 25 - 02 - 2009

De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
La région de Tlemcen n'est pas épargnée par la violence, et quotidiennement les services de sécurité traitent des affaires liées, entre autres,, aux coups et blessures volontaires, vols, viols, etc.
Ainsi, cette délinquance, qui n'est autre que cet ensemble des crimes et des délits considérés sur le plan social, comme on l'a expliqué, touche de plus en plus en plus d'endroits mais elle se situe plus particulièrement dans les grandes agglomérations et la ville de Tlemcen, au point que l'on enregistre une moyenne d'une affaire sur sept dans les rangs des mineurs. Ce fléau qui prend souvent de l'ampleur cible les adolescents exposés, puisque ces derniers tentent de découvrir le monde de liberté de l'adulte, mais ils en ignorent le piège, et ce, face à la diminution de l'influence des parents et de l'école. En effet, à Tlemcen et dans sa région, parler de la délinquance c'est parler d'un phénomène engendré par la déperdition scolaire, le chômage, et le manque de sensibilisation et de formation des jeunes qui ne trouvent comme issue que la «rue», lieu où ils n'apprennent que des choses négatives. Devant cette situation, des policiers nous révèlent qu'à travers la wilaya de Tlemcen, qui compte 20 daïras pour 53 communes, ils traitent des dizaines, voire des centaines d'affaires, avec des arrestations dont la majorité est mise sous mandat de dépôt «Vols, drogue, crimes et délits contre les personnes, chaque année, le bilan des services de sécurité démontre l'ampleur de ces phénomènes qui secouent la société», nous dit-on. «Les jeunes délinquants sont de plus en plus violents et précoces», déplorent en chœur policiers, éducateurs et responsables. A ce sujet, plusieurs groupes de malfaiteurs ont été disloqués, et bon nombre de jeunes condamnés. A Tlemcen, le nombre de mineurs mis en cause dans des infractions continue d'augmenter de façon inquiétante. L'école est également touchée et les enseignants doivent réagir en tirant la sonnette d'alarme devant une violence enregistrée même au sein des écoles. Faut-il gronder pour éduquer ou sanctionner, voire emprisonner ? C'est une question posée par bon nombre d'observateurs, précisant que les autorités, qu'elles soient politiques, judiciaires, scolaires ou parentales, sont régulièrement confrontées à ce problème. Il faut, pourtant, inverser la tendance. Selon les services de police, le nombre de jeunes mis en cause dans des infractions a augmenté, et des mineurs se trouvent en prison. Si, cependant, les concernés sont conscients que la sécurité constitue un enjeu majeur dans les villes, terrain propice au développement de la délinquance, la qualité de la vie sociale en dépend aussi. Pour répondre aux attentes légitimes des citoyens, la police ne cesse de conquérir les terrains où germe la délinquance, pour anticiper ses grandes tendances, par la conjugaison de la prévention, des investigations et de la lutte contre la drogue, produit de large consommation dans une ville devenue par le temps consommatrice par excellence. la police de Tlemcen est dans l'obligation de remplir davantage son rôle important dans les villes pour faire régner l'ordre public et assurer les conditions de sécurité optimales de jour comme de nuit. Cette police doit agir davantage à travers l'ensemble des rues, quartiers, aux alentours des commerces. Cette police de proximité doit encore plus affiner ses dispositifs pour assurer une plus grande sécurité aux populations. Des descentes inopinées sont largement constatées dans des quartiers populaires, et une lutte implacable contre la drogue est lancée depuis longtemps, mais un territoire immense de 917 kilomètres carrés nécessite plus d'efforts.
L'important étant, cependant, une mobilisation de tout le système éducatif, des parents, et des institutions confrontées aux mineurs qu'il s'agit, désormais, de rendre possible, et c'est là le vrai défi... En effet, ce qui semble nécessaire étant d'appréhender les «petites terreurs», qui rendent la vie insupportable dans les quartiers et qui continuent d'afficher leur mépris de l'autorité et de la loi, malgré les efforts entrepris par la police de proximité dans sa lutte contre ce fléau, vers lequel la jeunesse s'est carrément tournée.
Il est temps d'agir avant qu'il ne soit trop tard !


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