Photo :S. Zoheir De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La politique en direction des personnes handicapées ne cesse de se construire progressivement. Il n'est plus aujourd'hui question d'assistance charitable mais de solidarité nationale. De ce fait, toute la difficulté réside dans la rude accession aux emplois en milieu ordinaire de travail. Et ce, malgré la présence d'organismes comme à titre d'exemple la DAS ou d'autres acteurs. A Tlemcen, même s'il existe des associations qui comptent des milliers d'adhérents handicapés, une prise en charge effective est indispensable pour faire oublier à ces victimes d'accidents, (accidents du travail, de nature) leur «mal» et les aider à guérir autant que possible, condition préalable pour qu'ils puissent jouir pleinement des droits de l'Homme. Malgré cependant la bonne prise en charge et quelques aides au profit de cette communauté, il est temps de penser à diverses mesures pour protéger l'égalité en droits des handicapés et des autres contre toute atteinte et, d'autre part, à des mesures spéciales d'assistance à cette frange de la population le plus souvent victime d'une violence routière, dans un seul but, celui de les encourager à participer réellement et également à la vie sociale et à jouir en commun avec les autres citoyens des progrès matériels et culturels. C'est ainsi qu'il est indispensable de procéder à la mise en place d'un système de sauvegarde des droits des handicapés, car «une bonne ambiance sociale de compréhension, de respect, de souci et d'assistance vis-à-vis des handicapés permet facilement de faire régner un climat de confiance au sein de ces personnes», note-t-on. Les mesures de protection sociale à Tlemcen visent principalement les handicapés ayant des aptitudes physiques et mentales très réduites qui rendent difficile, voire impossible, leur intégration aux systèmes ordinaires de la société. Elles ont pour objectif essentiel de maintenir le handicapé au sein du milieu familial tout en lui assurant le minimum avec une pension mensuelle d'environ 6 000 dinars. Cependant, vu l'importance du rôle qui incombe à la famille du handicapé et son besoin d'être soutenue, plusieurs mesures ont été arrêtées pour apporter l'appui nécessaire à la cellule familiale dans sa prise en charge, ce qui malheureusement se limite à une pension ou son assurance. Pour mieux assister cette communauté, plusieurs activités sont nécessaires et les responsables concernés de la wilaya doivent consentir des efforts encore plus importants pour une meilleure intégration des personnes handicapées dans notre société et plus particulièrement dans notre système éducatif et autre, comme l'insertion professionnelle très demandée par cette frange de la population. En effet, le mot «handicap» n'apparaît dans le Larousse qu'en 1920. Il ne s'appliquait qu'au monde du cheval, précisément au turf. C'est vers les années 40, en pleine guerre mondiale, qu'il est employé dans son sens médical pour exprimer le désavantage né d'une infirmité ou d'une maladie. Le mot handicap commence à être employé sans doute parce que plus opérationnel et moins gênant que les mots «débile», «infirme», «impotent». Le handicapé souffre dans sa solitude, et ses parents ou sa famille trouvent des difficultés à le satisfaire, alors chacun de nous peut redonner le sourire à ce handicapé par plusieurs moyens, ne serait-ce qu'avec un petit don par exemple. Donc, il est plus qu'indispensable de penser à une offre de services qui permette de répondre aux besoins des familles, de rompre l'isolement des personnes handicapées, de favoriser leur épanouissement et leur socialisation, en s'inscrivant dans un étroit partenariat avec le personnel de toutes les infrastructures sanitaires, etc.