Décidément, la répartition des horaires et la gestion de l'emploi du temps en milieu scolaire continuent de susciter des interrogations et de poser de sérieux problèmes aux enseignants et aux élèves. L'instauration du week-end semi-universel et le maintien du vendredi comme journée de repos officielle et indiscutable chamboulent sérieusement l'application du volume horaire, ce qui a amené les responsables des établissements scolaires à dispatcher les horaires à leur convenance. C'est ce qui a fait réagir le ministère de l'Education nationale, par le biais de son secrétaire général, M. Boubekeur Khaldi, qui a adressé une circulaire dans laquelle il a indiqué que les cours initialement dispensés durant la matinée de jeudi, avant le nouveau week-end, doivent être répartis sur l'une des trois phases proposées, soit le mardi après-midi, le samedi matin ou le samedi après-midi. Le choix de fractionner les horaires en une seule séance ou en deux ou trois est laissé aux chefs d'établissement, après consultation des enseignants et des parents d'élèves. C'est là une manière d'officialiser le choix des responsables des infrastructures scolaires de faire venir les élèves durant la journée de samedi et de mettre un terme aux interrogations des parents quant à l'ouverture des écoles la deuxième journée du week-end. D'ailleurs, il est fait obligation à ces mêmes responsables de mentionner la décision finale dans un procès-verbal dont une copie doit être envoyée au directeur de l'éducation. Il est même précisé dans la circulaire que la journée de vendredi ne saurait être utilisée pour les cours du fait que c'est la journée officielle de repos hebdomadaire, en vertu des dispositions du décret exécutif n° 09-244 du 22 juillet 2009, modifiant le décret exécutif n° 59-97 du 9 mars 1997 qui définit les horaires de travail au sein des entreprises et des administrations publiques. Ce qui signifie, souligne M. Khaldi, que cette journée ne doit «en aucun cas» être ouvrable. Elle n'est donc concernée ni dans l'élaboration d'un emploi du temps ni dans la répartition du volume horaire en surplus depuis l'application de la semaine de 5 jours. Quant aux établissements qui ont pu aménager «sans difficulté» les horaires institués par le nouveau week-end, ils ont été invités tout simplement à poursuivre ainsi sans recourir à un nouveau dispatching du volume horaire sur une demi-journée supplémentaire. R. M.