Les lycéens de la ville de Tizi Ouzou ne décolèrent pas. Pour la troisième journée consécutive, ils ont déserté les classes en signe de protestation contre le nouvel emploi du temps et la surcharge du programme scolaire. Dès 8h, ils ont quitté leur établissement pour se retrouver dans la rue où ils ont exprimé bruyamment leur mécontentement contre les conditions d'étude à la faveur de la répartition des horaires imposée par le ministère de l'Education nationale suite au passage au week-end semi-universel. Un rassemblement a été observé dans la matinée au niveau de l'ancienne mairie sise au centre-ville de Tizi Ouzou. Les protestataires ont ensuite improvisé une marche à travers les principales artères du chef-lieu de wilaya. Des collégiens se sont joints à la manifestation pour exiger, eux aussi, l'allégement du volume de l'emploi du temps jugé intenable. « Nous sommes astreints à des journées-marathon. Nous suivons les cours comme des automates. Comment voulez-vous qu'on assimile toutes les matières enseignées dans ces conditions ? », s'indigne une lycéenne en classe de terminale. Mais de l'avis des lycéens interrogés, c'est surtout la décision d'allonger les emplois du temps jusqu'à 17h30, pour rattraper les cours du jeudi matin, qui pose problème. Une décision qualifiée d'antipédagogique aussi bien par les élèves que par leurs parents. « Nous n'avons même pas le temps pour réviser les cours convenablement. Sincèrement, il nous est impossible de supporter un tel rythme. » Le prolongement des cours au-delà de 17h pénalise davantage les élèves scolarisés dans des établissements de l'intérieur de la wilaya où le problème de transport se pose avec acuité, notamment en fin de journée. Les protestataires, qui comptent s'organiser en coordination de wilaya, menacent de revenir à la charge si leur revendication n'est pas prise en charge par la tutelle.