Photo : Sahel Par Abdelghani Aïchoun Comme rapporté par nos soins plusieurs fois auparavant, la crise du Comité olympique algérien (COA) n'en finit pas de perdurer. Les nouveaux développements qu'a connus l'instance olympique en ce qui est notamment de la représentation féminine et, plus précisément, de la volonté de certains d'exclure une dizaine de femmes membres de l'assemblée générale, a fait réagir l'ancien président par intérim du Comité olympique, en l'occurrence M. Cherif Tifaoui. Ainsi, dans une lettre qu'il a adressée au président du Comité international olympique (CIO), M. Jacques Rogge, M. Tifaoui estime qu'«il est fondamental que le président de la commission préparatoire [M. Amar Adadi, ndlr] ne cherche point à remettre en cause les précédentes décisions de l'assemblée générale du COA, auxquelles il a, du reste, contribué ; son rôle devant se limiter à la préparation de l'assemblée générale élective dont les travaux seront dirigés par un bureau souverainement élu». «Dans cet ordre d'idées et pour ce qui concerne le nombre de personnalités du sport féminin habilitées à participer aux travaux de l'assemblée générale, il est incompréhensible de voir le président de la CEP revenir sur les décisions souveraines de l'assemblée générale du COA dont il est membre. Décisions prises sur la base des orientations du CIO fixant à 20% l'effectif des personnalités du sport féminin au sein d'une assemblée générale. Ces décisions sont attestées par les procès-verbaux de l'assemblée générale du COA», a-t-il ajouté. Pour rappel, le problème s'est posé il y a quelques semaines depuis que quelques membres de la CEP (celle-ci étant composée de cinq membres, le président et deux de chacune des deux parties, à savoir le bureau du COA et les fédérations dites contestataires) ont remis en cause la présence de certains femmes membres de l'AG. Selon eux, étant donné que les statuts du COA stipulent que le président ne peut désigner que deux personnalités au titre de la représentation féminine, il faut «exclure» les douze autres, désignés lors de différentes assemblées générales, entre autres, la championne olympique Hassiba Boulmerka et Zhor Guidouche. Pour les responsables de l'instance olympique, à l'image de son secrétaire général, M. Naceredine Naidji, ces femmes ont été désignées en application des recommandations du CIO qui avait demandé à ses comités membres d'augmenter le nombre de femmes au sein des AG et approuvés par les membres de l'assemblée générale «qui est souveraine», précise-t-il. A noter, par ailleurs, que plusieurs femmes concernées par cette décision ont décidé d'introduire un recours auprès du CIO. Evoquant le fond du problème, Tifaoui a signalé dans sa lettre qu'à la demande du CIO «une commission électorale préparatoire, composée de cinq membres, a été désignée avec pour président M. Adadi, membre du bureau du COA lors des deux dernières législatures». «A ce titre, et comme pour M. Larfaoui, il ne peut prétendre au rôle d'arbitre neutre et impartial. Il a fallu seulement deux réunions pour apporter la preuve qu'il ne pouvait s'agir d'un choix serein et judicieux», a-t-il ajouté. L'ancien président par intérim du COA, et non moins ancien président du Conseil national des sports, estime, à cet effet, être «dans le grand regret» de dire «que la démarche initiée par Youssoupha Ndiaye, après sa mission à Alger en juillet 2009, peut s'avérer particulièrement préjudiciable au mouvement sportif national en compliquant d'avantage le problème». «Je crois que nul ne peut rester insensible à ce risque et que tous les rectificatifs nécessaires doivent être apportés très rapidement pour éviter que le MSN ne soit sanctionné à partir de choix dont il ne peut-être tenu pour responsable», a-t-il encore déclaré.