Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Le wali doit créer une commission pour répertorier le foncier à Sebdou» Le vice-président de l'APC s'inquiète de la situation et estime qu'il est temps d'agir
De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi S'étendant sur une superficie de plus de 92 000 km2, Sebdou possède tous les atouts pour être élevée au rang de wilaya déléguée. Sa population, ses hauts plateaux, sa position géographique sont des atouts qui la favorisent. Une politique municipale se doit d'avoir une vision à long terme pour engager le désenclavement de certains quartiers de Sebdou, a indiqué le premier vice-président, M. Kebir Mohamed, qui relève la nécessité d'équilibrer le développement de la ville et de mettre en œuvre une politique ambitieuse et responsable en matière de respect de l'environnement. «Notre projet vise à préparer au mieux notre communauté aux mutations qui l'attendent tout en travaillant sur l'amélioration du cadre de vie au quotidien par des mesures simples.» Cette autorité a souligné que d'importants projets paralysés ont été relancés visant l'assainissement des quartiers, notamment le revêtement en béton bitumé de trois km au centre-ville d'un volume d'investissement de 35 millions de dinars en attendant une seconde opération de 10 millions de dinars. Parmi les programmes inscrits en 2006, et qui n'ont pas vu le jour, figurent ceux de l'assainissement des quartiers de Dermam (5 millions de dinars), de la cité Bouanani (5 millions de dinars) ainsi que le lancement d'un nouveau projet ciblant 200 foyers à Azzoug, pour un montant de cinq millions de dinars. M. Kebir Mohamed a ajouté le lancement du projet d'éclairage public au niveau de l'agglomération satellite de Dermam pour un volume d'investissement de cinq millions de dinars. Au volet environnement, notre interlocuteur dira que la préservation de l'environnement et du cadre de vie est un enjeu fondamental pour nous et pour les générations futures. Il s'agit de notre responsabilité et nous devons laisser à nos enfants une ville propre où il fera toujours bon vivre. A ce sujet affirme-t-il, l'un des programmes ambitieux réside dans l'installation d'une station d'épuration, qui aura un impact sur le barrage de Beni Bahdel. Aussi, estime-t-il, devant les trombes d'eau, provoquées par les précipitations inondant de ce fait plusieurs routes et ruelles,outre des habitations de plusieurs quartiers, Sebdou nécessite en urgence des projets d'envergure visant à canaliser les oueds de la région au nombre de trois. Ces opérations permettront à la ville, explique-t-il, d'éliminer les torrents d'eau et de boue qui ne cessent à chaque intempérie de dévaler les rues de plusieurs cités, notamment Sidi Moussa, Cité Boumedane, Aïn El Hadja, etc. «Les canalisations des oueds, une fois concrétisées, mettront fin au calvaire qu'endure la ville souvent menacée par les inondations, puisque, à titre de rappel, plusieurs personnes ont été emportées par les eaux, car à Sebdou, les oueds constituent une menace pour toute la population.» Evoquant le problème du foncier, le numéro deux de l'Assemblée populaire de Sebdou, interpelle le wali afin de créer une commission pour répertorier l'inventaire du patrimoine foncier de la commune qui possède un programme ambitieux de grands projets comme la gare routière, un centre pour handicapés, et une annexe universitaire. En effet, Sebdou possède un patrimoine foncier accaparé et qui cherche la protection des autorités. Il s'agit des ex-Galeries, du parc d'hydraulique, d'un site appartenant à l'ex-SIT (Sociétés intercommunales de Tlemcen) abandonné depuis plus de 30 ans. «Une enquête diligentée par le chef de l'exécutif, pour récupérer les biens de l'Etat, est souhaitable pour le bien-être de la région», dira-t-il. A propos de la prochaine rentrée scolaire, Kebir Mohamed notera la réception d'un lycée et d'un CEM, tout en indiquant que plusieurs opérations d'aménagement de certains établissements scolaires sont en cours. Abordant le volet d'Aep, notre interlocuteur a révélé que, pour mettre fin à ce problème, le complexe textile de Sebdou, qui consomme plus des deux tiers de cet élixir de vie, doit se «débrouiller» pour avoir son propre forage, afin de parvenir à satisfaire l'ensemble des populations par des dotations presque quotidiennes. Pour le logement, certains sont réceptionnés mais la distribution ne relève plus des prérogatives de la commune. Aussi, ce qui entrave le lancement des 150 logements étant l'annulation des démolitions des constructions illicites, le wali est sollicité pour intervenir, car le Président lui-même a évoqué la disparition des bidonvilles. Dans ce sillage, a-t-il indiqué, la région de Sebdou nécessite au moins quelque 10 000 logements devant les demandes qui stagnent sur les bureaux de l'administration. Côté environnement, Kebir Mohamed dira que le dossier de l'élimination des déchets n'a que trop stagné. Il s'agit d'un enjeu de santé publique. «Nous nous engageons à être un moteur pour impulser la réflexion sur une nouvelle politique, car bousculés par l'incivisme, nous nous efforçons de traiter et de bien gérer ces déchets.» L'avenir de la commue est ambitieux, a-t-on noté, tout en espérant plus d'attention de la part du chef de l'exécutif. De son côté, le maire de Sebdou, Boubekeur Othmane, d'obédience RND, a précisé au plan de développement qu'«un jalon a été mis, surtout que la formation qui nous a été accordée par le ministère nous a permis de mieux maîtriser le système de bonne gouvernance. Sebdou est, donc, une municipalité qui possède d'énormes potentialités qu'il ne faut point négliger, et seule l'application du PDAU sauvera la commune. Or, voilà quatre années depuis son élaboration, rien n'a été appliqué, ce qui nous préoccupe», a-t-il révélé. L'avenir de Sebdou n'est pas inquiétant car, s'interroge-t-il, «comment ces populations vivront-elles ? Quel sera le cadre de développement de la ville de demain en matière de qualité urbanistique et architecturale, d'activité économique et d'emploi, de mobilité, d'espaces verts, et de cohésion sociale ? Ce sont des questions qui nécessitent des réponses fiables et convenables». En effet, si le chef de l'Exécutif encourage la politique et l'aménagement du territoire, les autorités de Sebdou doivent saisir cette opportunité pour bien penser la ville de demain.