Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Aujourd'hui plus que jamais, les pouvoirs publics à Oran et les élus locaux mesurent l'importance des comités de quartier dans la vie de la cité. En proie à des problèmes et difficultés immenses dans l'organisation et la préparation du sommet mondial du gaz à Oran LNG16, les autorités locales font des pieds et des mains afin d'amener les citoyens à adhérer à certaines opérations. Longtemps maudits, manipulés, diabolisés, utilisés à des fins invraisemblables, les comités de quartier ont de la peine à se frayer un chemin à Oran. L'affaire de la coopérative immobilière de Maraval qui est toujours en cours devant les tribunaux d'Oran a été dévoilée par un comité de quartier. Les membres de ce comité se sont battus becs et ongles pour faire annuler l'implantation de cette coopérative sur l'espace vert de la cité des oliviers. Mal leur en a pris, malgré toute les démarches et les batailles. Une bataille à mains nues, contre des sénateurs, des députés, des pontes locaux, etc. L'exemple du comité de quartier de Maraval n'est pas unique à Oran. Durant les émeutes qu'a connues la wilaya à la suite de la rétrocession du club sportif local MCO, les comités de quartier ont joué un grand rôle dans certains quartiers en dehors de toute tutelle ou orientation. Bien qu'ayant été rétrécies comme peau de chagrin, ces structures citoyennes continuent d'exercer et d'exister dans certaines cités et communes de la wilaya. Dans les anciens quartiers comme dans les nouvelles cités, les citoyens tentent tant bien que mal de s'organiser. Mais cela n'est pas toujours de tout repos. Le rôle de ces comités de ces quartiers est de plus en plus atomisé par les responsables locaux. C'est le cas de la cité de l'USTO où un comité de quartier a tenté en vain de s'opposer à l'implantation d'un marché parisien. La ténacité des élus locaux et des responsables de la direction du commerce a eu raison de la persévérance des membres de ce comité de quartier. Tantôt diabolisés, tantôt sollicités, les comités de quartier à Oran naviguent à vue d'œil. Entre le politique et les clivages mercantiles, ils ont baissé rideau dans la plupart des cités à Oran. Les élus locaux refuseront toujours de partager leur mandat avec des représentants de la société civile et des comités de quartier auxquels ils vouent un sentiment mitigé. Annoncées au cours des différentes campagnes électorales, les structures consultatives devant consolider l'action citoyenne et conforter les comités de quartier n'ont jamais vu le jour. A l'époque, Oran pouvait se targuer d'abriter plus de 300 comités de quartier actifs dans toute la ville et les autres communes de la wilaya. Aujourd'hui, à peine une cinquantaine de ces structures continuent d'exister. Et encore !