Photo :S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le développement local dans la wilaya d'Oran souffre d'un certain nombre de dysfonctionnements et de lacunes qui entachent sa bonne exécution. Les 26 communes de la wilaya gèrent comme elles le peuvent les faibles budgets alloués à leurs assemblées, souvent déshéritées. Seulement, l'incompétence, le laxisme, l'inadéquation des profils des élus locaux, l'affairisme et autres détails empêchent une bonne vision de la gestion des collectivités locales dans la capitale de l'Ouest. Pourtant, l'ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, constatant ces écarts énormes dans la gestion locale, avaient fini par admettre l'urgence d'une remise à niveau des staffs et des équipes gestionnaires. Des séminaires et autres cycles de formation étaient dispensés aux maires, aux secrétaires généraux et autres élus membres de l'exécutif communal. Mais le résultat n'est toujours pas visible. De nombreuses communes de la wilaya se trouvent dans une situation délicate sur le plan financier, mais surtout sur le plan de la gestion locale et son impact sur les populations. La commune d'Aïn El Turck, gère très mal ses ressources De l'avis du wali d'Oran, c'est les communes balnéaires qui restent les plus déshéritées, et qui disposent pourtant d'un sommier de consistance élastique et plus attrayant. Le cas le plus édifiant dans ce sens est, sans nul doute, celui de l'Assemblée communale d'Aïn El Turck. L'exemple de la gestion défaillante des ordures, bien que la commune ait bénéficié d'un projet de traitement des eaux usées à la traîne depuis des années. Les stations de pompage allouées à cette commune n'ont fonctionné qu'épisodiquement pour être définitivement à l'arrêt. Un nouveau projet de station d'épuration des eaux usées est en cours et il est fort probable qu'il traîne le pas encore. Les communes du Sud de la wilaya, très mal gérées Bénéficiant d'un plan de soutien au développement et de l'intervention de l'agence de développement social (ADS) avec des projets de développement communautaires PDC, ces communes auraient dû connaître un certain essor. Seulement, nombre d'entre elles sombrent dans la difficulté et les problèmes de gestion. C'est le cas de la commune de Sidi Chahmi, Oued Tlélat, Tafraoui, El Braya, Gdyel et autres. Les projets de développement communaux ciblent des besoins bien déterminés, comme les salles de soins, l'éclairage public, l'assainissement et l'AEP, et. Seulement, faute d'achèvement d'un grand nombre de projets alloués à certaines communes et vu leur mauvaise gestion par ces mêmes élus locaux, l'ADS a dû revoir sa copie. Dans ce même contexte, on notera le projet pilote de la régie des quartiers, financé et piloté par la même agence dans le cadre du programme de développement durable. Des jeunes d'un même quartier sont responsabilisés autour d'un projet de nettoyage, de réhabilitation d'un quartier sur le plan de l'hygiène et de la salubrité publiques, moyennant un budget alloué par l'ADS. Le projet a été expérimenté dans le quartier de Sidi El Houari avec succès. Une action similaire est en cours dans la wilaya de Aïn Témouchent, apprend-on. Le logement, talon d'Achille des responsables locaux Près de 14 000 logements d'un programme initial de 58 024 unités incluses dans le programme quinquennal de l'habitat à Oran n'ont pas été encore lancés, annoncent les élus de l'APW lors de leur dernière session ordinaire, alors que la wilaya annonce encore un nouveau programme de réalisation de 32 000 logements dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014. A ce titre, l'on peut avancer sans risque de se tromper que le logement reste le talon d'Achille des responsables locaux à Oran. On motivera ces retards par les fluctuations du marché des matériaux de construction et autres, notamment pour ce qui est du ciment et du fer. Seulement, pour ceux qui ne le savent pas, l'état a fourni des efforts soutenus pour contrecarrer ces dysfonctionnements et la spéculation qui tourne tout autour. Ainsi, au niveau du seul port d'Oran, pas moins de 145 000 tonnes de ciment ont été réceptionnées de janvier à mai 2010, notent les statistiques de l'entreprise portuaire d'Oran EPO. Pour le seul mois de janvier de la même année, la quantité de ciment importée avoisine les 23 000 tonnes, Contrairement au mois de février qui a vu l'importation de moins de 19 000 tonnes, apprend-on également. Pour le mois d'avril, moins de 22 000 tonnes ont été importées et 36.000 tonnes au mois de mars de la même année. Le marché a connu aussi l'importation de près de 81.000 tonnes de fer, soit une hausse d'importation de 10,33%, apprend-on. Autant dire que le projet de loi sur les prêts bancaires à taux réduits traînera pendant des années avant de voir le jour.