«L'OPEP est prête à investir» pour faire face au redémarrage de la demande», a déclaré, hier, son secrétaire général Abdallah al Badri cité par les agences L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) détient actuellement une capacité de production excédentaire -un coussin de production mobilisable rapidement- de 6 à 7 millions de barils par jour (mbj) et ses membres ont prévu de développer 150 projets d'exploration et de production, a rappelé son secrétaire général lors de la conférence Oil & Money organisée le groupe International Herald Tribune à Londres Interrogé sur le prix «juste» du pétrole, M. al Badri a déclaré : «Un pétrole de 60/70 dollars ne permet pas de faire des investissements énormes. Il faut plus d'argent pour les investissements off shore et dans les pétroles non conventionnels». Les prix du brut ont dépassé hier, pour la première fois en un an, le seuil des 80 dollars. Alors que les pays consommateurs cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en énergie, les pays producteurs ont pour leur part besoin, pour réaliser leurs investissements, de «sécurité en matière de demande», a fait valoir le secrétaire général de l'OPEP. L'OPEP s'inquiète, en effet, de l'intention, affichée par les pays consommateurs, de s'affranchir des énergies fossiles et développer les énergies renouvelables. M. Abdallah al Badri s'en est pris par ailleurs à la spéculation, à l'origine selon lui de l'extrême volatilité des prix de brut depuis deux ans. Les cours du pétrole ont flambé jusqu'à 147,50 dollars à l'été 2008 avant de s'écrouler en décembre jusqu'à 32,40 dollars. «Je n'appelle pas à éliminer [entièrement] la spéculation, elle fait partie du marché, mais il faut enrayer la spéculation excessive», a-t-il affirmé. Selon lui, la tâche de réduire la volatilité des prix «est entre les mains des pays producteurs». R. E.