Photo : M. Hacène Par Amar Rafa Dans la perspective du renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation, le vieux parti a engagé une série de consultations avec les élus. Le FLN, qui n'a pas encore désigné ses futurs candidats aux sénatoriales, a décidé d'élargir la concertation à tous les membres de la commission exécutive du parti, sur ordre de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. Une réunion de cette instance, dont les travaux se sont déroulés hier, à huis clos, au siège national du parti. Ayant pour seul ordre du jour cette question, la rencontre s'est fixée pour objectif de discuter des mesures à prendre notamment les préparatifs à ces élections, a indiqué le porte parole du FLN, Saïd Bouhadja. Elle sera suivie par d'autres consultations avec les membres de l'instance exécutive, afin de récolter les données en possession des structures de base. De même qu'elle sera, en outre, sanctionnée par une directive qui sera transmise aux mouhafadhas, concernant les critères de candidatures, comment tenir les AG et les alliances avec les autres formations sur le plan local, puisque le parti s'est dit disposé à établir des alliances locales avec des formations en dehors de l'Alliance présidentielle. En prévision de cette échéance, le FLN, qui dispose actuellement de la majorité avec 56 sénateurs, organisera des élections primaires pour designer les candidats du parti qui offrent les meilleures chances d'être élus par leurs pairs lors des prochaines élections. Au-delà du fait que cette façon de procéder constitue une première dans les annales du vieux parti, qui consacre ainsi une pratique démocratique, étant donné que les membres du Sénat sont élus au suffrage indirect, exceptés ceux du tiers présidentiel, parmi les élus des APC et APW. Elle se veut beaucoup plus le moyen idoine pour le vieux parti de conserver ses chances de garder la majorité des élus à la chambre haute du Parlement. A vrai dire, il s'agit d'éviter les guerres intestines pour la désignation des candidats qui ont causé, d'innombrables dégâts à l'unité des rangs, par le passé, faisant ainsi perdre des plumes au parti à chaque rendez-vous du même genre. Alors qu'à chaque élection le FLN faisait des déçus parmi les recalés qui iront grossir les rangs d'autres formations de moindre importance, ces jours derniers les médias font état d'une guerre sans merci que se livrent dans les coulisses les élus locaux, ne lésinant pas pour cela sur les moyens, financiers surtout. Il est vrai aussi que nombre de voix se sont élevées pour dénoncer ce qu'il est convenu d'appeler «l'achat des consciences», mais force est de reconnaître que le vieux parti n'y peut rien contre de telles pratiques, tant leurs auteurs agissent dans la discrétion. D'où le recours à des élections primaires censées donner plus de transparence à l'opération et se donner ainsi les moyens de garder sa mainmise sur la majorité des assemblées locales, pour lesquelles il aura à affronter, en l'absence du FFS et du PT, un rival de taille, en l'occurrence le RND.