Et si on parlait des bibliothèques ! Ces endroits mythiques du savoir et sanctuaires des livres, souvent le refuge idéal pour une activité en voie d'extinction qui est la lecture. En Algérie, les bibliothèques n'ont rien de cela, si ce n'est un lieu (paisible) pour les étudiants qui révisent et encore… certains étudiants n'ont eu recours à la bibliothèque que pour la préparation d'examens ou de diplômes. Car, au-delà de ces périodes, les bibliothèques sont souvent désertées par les jeunes. Les causes sont pourtant visibles, la non-disponibilité de certains livres, le manque de confort et le matériel informatique qui bogue à chaque fois. Heureusement que le Web est là pour nous faciliter la tâche et cela grâce aux bibliothèques virtuelles. Avec des sites sympas, l'internaute peut facilement télécharger son ouvrage préféré et se délecter de sa lecture. Plus besoin de faire la queue, ni de supporter le mauvais accueil, encore moins se battre contre le chahut qui règne en maître dans les bibliothèques. Mais ce n'est qu'une solution temporaire pour régler un véritable problème. Car, au-delà de ces lacunes, la bibliothèque doit tenir une place primordiale dans la société car elle est le reflet d'une culture et d'une jeunesse avide de connaissances, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Au fil du temps, les Algériens ont vu ces établissements se dégrader et se transformer petit à petit en des lieux de rencontres intimistes ou encore des lieux de tchatche. En effet, ces lieux sont de moins en moins fréquentés par les véritables concernés lassés de voir le tableau dressé ci-dessus. Donc, quand verrons-nous une véritable campagne de mise à niveau et de restauration de nos bibliothèques ? Peut-être jamais mais en attendant les jeunes passionnés pourront toujours compter sur ce cher Google qui nous facilite tant l'existence. Sarah, une jeune lycéenne inscrite dans une bibliothèque, nous a fait part de sa propre expérience : «Je me suis inscrite pour la simple raison que, dans la bibliothèque, on peut toujours emprunter les titres qu'on veut lire. Mais hélas, j'ai été confrontée à une dure réalité. La majorité des titres que j'ai demandés n'étaient pas disponibles, soit déjà empruntés. Je me demande pourquoi ils n'achètent pas plusieurs exemplaires car la demande est grande. De plus, je ne pourrai jamais lire dans une bibliothèque à cause du bruit qui y règne ; cela m'empêche de me concentrer», conclura-t-elle. W. S.