Terrible, funèbre, macabre, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette tragédie «routière». Celle-ci endeuille chaque jour notre pays. Et cette fois-ci c'est dans la wilaya de Tipasa qu'a eu lieu le malheur, une énième hécatombe. Ainsi, trois élèves ont trouvé la mort et 41 autres ont été blessés, dont douze grièvement, parmi lesquels on recense trois cas graves souffrant de traumatismes crâniens, dans un accident de la circulation survenu hier à Aghbal, une commune rurale situé au centre de la wilaya de Tipasa. C'est le dérapage d'un bus de transport scolaire qui est à l'origine de cet horrible accident, a-t-on appris de la Protection civile. Il est à signaler que l'accident s'est produit à 7 h 40 dans la localité montagneuse de Bouhriz, plus connue sous le nom de Bouzirou, située sur la route d'Aghbal, nous a-t-on encore précisé en nous signalant que les blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Blida et de Sidi Ghilès. Selon les premières informations recueillies auprès de la Protection civile, le bus de transport scolaire aurait dérapé au moment où il entamait une descente sur le tronçon routier Bouhriz-Aghbal. Une manœuvre dangereuse pour un bus qui souffrait d'une «défaillance dans le système de freinage». Une défaillance qui a coûté cher puisqu'elle a causé un accident tragique au cours duquel deux élèves sont morts sur le coup et un troisième lors de son transfert à l'hôpital. Ce malheureux accident n'est en réalité qu'un de plus qui vient relancer moult interrogations. De l'octroi complaisant du permis de conduire jusqu'au dispositif de sanctions sur les violations au code de la route, l'arsenal juridique mis en place pour lutter contre ce fléau s'illustre encore une fois par son inefficacité. Preuve en est, rien que pour la journée de samedi dernier, huit personnes ont trouvé la mort et 54 autres ont été blessées à des degrés divers dans 26 accidents de la circulation survenus à travers l'ensemble du territoire national, a indiqué hier la Gendarmerie nationale dans un communiqué. L'accident le plus grave a été enregistré entre Aïn Oussera et Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa et a causé un mort et 9 blessés d'une même famille. D'autres accidents mortels ont été enregistrés dans les wilayas de Tipasa, Bouira, Tlemcen, Guelma, Béchar et d'El Oued, souligne-t-on. Quant aux accidents corporels, ils se sont produits dans les wilayas de Chlef, Djelfa, Mostaganem, Mascara, Tlemcen, Oum El-Bouaghi, Skikda, Sétif, El-Tarf, Jijel, Bordj Bou Arréridj, Biskra et Ghardaïa. Encore une fois, l'excès de vitesse, le refus de priorité, la chaussée glissante suite à la chute de pluie et les dépassements dangereux, demeurent les causes essentielles de ces accidents. Ce sont donc les mêmes raisons qui entraînent depuis longtemps des accidents dramatiques où le nombre de morts ne cesse d'augmenter. Malheureusement, même si les sources du mal sont identifiées, rien n'est fait pour l'extirper définitivement. Comme quoi, ces milliers de morts que l'on déplore sur nos routes n'ont ému personne… A. S.