Synthèse de Badiaa Amarni Seules «une coopération étroite entre l'ensemble des partenaires en vue de la mise en œuvre de nouveaux projets, loin de toute politisation, une réforme du marché énergétique, la mise en place d'un nouveau cadre juridique régissant les relations entre l'ensemble des partenaires, qu'ils soient producteurs, consommateurs ou pays de transit, permettront à l'économie mondiale de relever les défis qu'impose le développement», a déclaré le ministre russe de l'Energie à la Conférence internationale sur le pétrole organisée par son département hier à Moscou. En revenant sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le marché énergétique, l'intervenant a tenu à rappeler que «l'année passée a connu une baisse à la fois des prix, de la demande et des investissements dans le secteur de l'énergie», affirmant que ces problèmes faisaient l'objet de discussions entre la Russie et ses partenaires, notamment l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)». Lors de cette rencontre internationale à laquelle a pris part l'Algérie, représentée en la personne de M. Hamid Dahmani, directeur général au ministère de l'Energie et des Mines, les participants ont considéré nécessaire de continuer à «investir dans le développement des gisements de pétrole et de gaz existants, et ne pas compter uniquement sur les énergies nouvelles, à l'exemple du nucléaire, pour satisfaire les besoins sans cesse croissants de l'économie mondiale». Les participants ont également mis en avant «les dangers que fait courir la volatilité des cours du brut à l'économie mondiale, causant ainsi des préjudices aussi bien aux producteurs qu'aux consommateurs». Selon eux, «les prix sont déterminés par l'interaction de plusieurs facteurs. D'où la nécessité de bien examiner les fondamentaux du marché énergétique afin de déterminer l'impact de chacun de ces facteurs sur la formation de ces prix». Les intervenants à cette réunion ont fait savoir également que la volatilité des prix des matières énergétiques «représente une véritable menace pour le développement futur de l'économie mondiale en faisant augmenter les risques encourus, ce qui n'encourage pas les investissements alors que ces derniers sont nécessaires pour promouvoir la production de pétrole et, surtout, de gaz, notamment le gaz naturel liquéfié (GNL), pour répondre aux besoins importants de la population mondiale qui ne cesse d'augmenter». Les conférenciers ont conclu à la nécessité de poursuivre les efforts pour la promotion des sources d'énergie alternatives. A côté, le pétrole et le gaz continueront à jouer un rôle important dans le développement de l'économie mondiale dans les prochaines années.