Phtoto : M. Hacène Par Fella Bouredji Le 14ème Salon international du livre d'Alger (SILA) promettait du changement. Mais que les nombreux visiteurs ne s'y m'éprennent pas, de très petits changements les attendent mais point de bouleversements dans tout ce qui a fait la réputation controversée du SILA depuis des années, à savoir les problèmes d'organisation et les lacunes dans le caractère professionnel de l'événement. Même si le cadre a quelque peu changé, étant donné que le salon ne se tient plus à la Safex mais sous un chapiteau installé au complexe du 5 Juillet, l'esprit reste le même. Des gens qui se bousculent de stand en stand. Des livres qui s'étalent à perte de vue. Quelques différences, des petits espaces de jeu réservés aux enfants à l'entrée et un autre pour la prière un peu plus à droite. Mais le salon continue de présenter les caractéristiques d'une foire, où des lecteurs invétérés viennent chercher la bonne affaire, des islamistes acheter les plus gros lots de livres à bas prix et les parents les meilleurs livres parascolaires et quelques autres manuels mais point de place pour les véritables échanges professionnelles qui doivent différencier un salon d'une foire. Mais pour ne pas énumérer les disfonctionnements qui minent chaque année le SILA, parlons livres. Ne soyons pas trop mauvaise langue, le SILA a le mérite incontestable de nous proposer de nouvelles lectures. Et en la matière, les éditeurs font la course pour nous séduire. Chez Casbah éditions, plusieurs nouvelles parutions sont affichées, dont le Pied de Hanane de Aïcha Kassoul, Je brûlerai la mer de Youcef Merah, Rien qu'une empreinte digitale de Mourad Brahimi ou encore la Main d'or de Mohamed Chouli. Le tout à des prix variants entre 300 et 600 dinars. Du côté de Sédia, Rapt, le dernier roman de Anouar Benmalek est en tête de liste. Suivi de Dites-moi bonjour de Azouz Begag, la traduction de le Chaos des sens d'Ahlam Mostghanemi et l'Avenir de l'eau d'Eric Orsenna. Prix variant entre 600 et 800 dinars. Alpha éditions propose, pour sa part, le dernier roman de Hamid Grine, Il ne fera pas long feu, un conte pour enfants, Fleur bleue de Farida Belkheiri, Massacres d'octobre 1961, Papon la Honte de Youcef Driss et les Chemins d'un militant de Ramdane Bouchebouba. Chez Barzakh éditions, un beau livre de gravures de Rachid Koraïchi accompagnées de poèmes de Mahmoud Darwich est proposé. Il y a aussi l'Homme qui n'existait pas de Habib Ayoub, la Chambre de la vierge impure d'Amine Zaoui, les Sens interdits de Mourad Djebel et Kaveena de Boubacar Boris Diop. Au stand des éditions Dalimen, le premier ouvrage à être montré dans les nouvelles parutions est les Rois numides de Mahmoud Feroukhi. Il y a également l'Afrique d'Anissa Oukid, des ouvrages dédiés à la BD : BD conte l'africain et Cases et bulles africaines et Walou à l'horizon de Slim. Un livre est consacré à ce dernier sous le titre Slim, le Gatt et moi de Omar Zelig. Du côté de Gallimard, on propose bien idemment les titres les plus marquants de la rentrée littéraire française, tels que les Trois femmes puissantes de Marine Ndiaye, Des fous de qualité de Pierre Lartique… et bien d'autres ouvrages à découvrir dans des stands et maisons d'édition non cités pour des raisons d'espace…