Tout n'est pas rose pour le géant pétrolier américain Exxonmobil. Celui-ci a rendu public jeudi dernier les résultats enregistrés au troisième trimestre 2009. Et ils ne sont pas à la mesure de ses ambitions. Exxon a justifié ses contreperformances par la chute des prix du pétrole comparé à l'été 2008. Par action, le bénéfice net hors éléments exceptionnels atteint 98 cents, alors que les analystes tablaient sur 1,03 dollar. L'action a ainsi reculé de 1,88% à 72,45 dollars. Le groupe a souligné dans son communiqué qu'au troisième trimestre 2008, son bénéfice net avait bénéficié d'un gain exceptionnel de 1,620 milliard de dollars grâce à la vente d'une activité de transport de gaz naturel. La baisse du prix du pétrole et du gaz depuis un an a largement contribué à la chute de quarante pour cent du chiffre d'affaires, qui tombe à 82,260 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur 79,29 milliards de dollars. ExxonMobil fait aussi état dans son communiqué d'une «faiblesse» de l'économie mondiale et d'une demande «en baisse» pour les produits distillés, notamment l'essence qui pâtit de la chute du marché automobile. Le groupe ne semble cependant pas démobilisé, il investit pour assurer la croissance future de sa production. Et il l'explique en ces termes, selon les termes du communiqué : «Nous avons [...] investi dix-neuf milliards de dollars depuis le début de l'année pour développer de nouvelles sources d'énergie». Un bon point cependant, mesurée en équivalent-pétrole, la production a augmenté de trois pour cent comparé au troisième trimestre 2008 et ExxonMobil se dit «bien positionné» pour enregistrer une croissance durable de sa production avec des projets de gaz naturel tels que Qatargas, RasGas et Gordon. En revanche le raffinage et le marketing (downstream) déçoivent : deux segments qui ont vu leurs résultats divisés par près de… sept à 325 millions de dollars, à cause d'un effondrement de 2,6 milliards de dollars des marges de raffinage. Aux Etats-Unis, plus que dans d'autres régions, l'activité raffinage et marketing a enregistré «une perte record de 203 millions de dollars», contre un bénéfice de 1,181 milliard un an plus tôt.